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Actualités - INTERVIEWS

Joumblatt réclame le départ de Murr, le moutassarrif arrogant

Le chef du Parti socialiste progressiste Walid Joumblatt a qualifié de véritable «séisme» les résultats de la première étape des élections et espéré qu’il en sera de même au Liban-Sud, appelant le chef de l’État à «éloigner de la scène politique le ministre-moutassarrif arrogant». Dans une interview radiodiffusée, M. Joumblatt a estimé que les résultats du scrutin de dimanche dernier devraient inciter les «services sécuritaires» à en tirer leçon et à s’abstenir de toute immixtion sur le plan électoral, «car la volonté du peuple demeure plus forte que les répressions». Concernant la visite du président Amine Gemayel à Moukhtara, il a affirmé qu’elle avait eu un impact positif sur les élections de la montagne et avait constitué «un indice certain de la réconciliation». En définitive, a-t-il ajouté, «le président Amine Gemayel et ce qu’il représente constituent l’une des forces essentielles au Liban. Nous avons tourné avec lui la page du passé et ouvert celle de l’avenir». M. Joumblatt a réclamé en outre une révision de la loi électorale et l’adoption de plus petites circonscriptions, jusqu’à arriver à la circonscription uninominale prévoyant un député à chaque tranche de 10 000 électeurs, «surtout après l’échec de l’expérience des grandes circonscriptions et des rouleaux compresseurs, humains et financiers». Pour M. Joumblatt, il est absolument nécessaire de ramener l’âge électoral à 18 ans. Par ailleurs, le leader socialiste a réclamé une «liberté totale au peuple dans le choix de ses représentants». «Après deux ans de répression, de contraintes et de tentatives de falsification de l’histoire, le peuple s’est rebellé dans la montagne et au Liban-Nord. Il en fera de même au Liban-Sud. Je vois de nouvelles données et l’on ne peut faire face au séisme qui vient de se produire qu’à travers une réconciliation nationale, une nouvelle loi électorale et un développement équilibré», a-t-il poursuivi. Commentant l’agression dont a été victime le candidat Rafi Madayan à Bourj Hammoud, M. Joumblatt a dénoncé «l’arrogance du ministre-moutassarrif, qui est l’un des symboles honnis par le peuple libanais. La meilleure manière pour le président Lahoud d’abolir ce symbole consiste à l’éloigner de la scène politique». Au niveau des services sécuritaires, il a réclamé que leurs activités se limitent à assurer la stabilité sur le terrain, soutenant qu’il est impératif de redéfinir leur nombre et la nature de leur mission, «car il est impossible de laisser se perpétuer l’actuel laisser-aller». Le chef du PSP a plaidé pour la nécessité d’une justice indépendante, soulignant que «certains juges influents ont été requis de s’ingérer» dans les affaires électorales. Il est revenu à la charge pour demander une révision de la loi sur la naturalisation, allant même jusqu’à proposer une étude de ce dossier «afin de s’assurer si certains naturalisés méritaient de l’être». En conclusion, M. Joumblatt a réclamé l’adoption d’une nouvelle carte électorale à l’épreuve de toute fraude, assurant que «tout cela ne peut être réalisé que par un pouvoir neutre, ce qui n’est pas le cas».
Le chef du Parti socialiste progressiste Walid Joumblatt a qualifié de véritable «séisme» les résultats de la première étape des élections et espéré qu’il en sera de même au Liban-Sud, appelant le chef de l’État à «éloigner de la scène politique le ministre-moutassarrif arrogant». Dans une interview radiodiffusée, M. Joumblatt a estimé que les résultats du...