Samir Frangié rend la Syrie responsable de son échec (photo)

M. Samir Frangié, candidat perdant aux élections du Liban-Nord, s’est félicité du bon déroulement de la première étape du scrutin et a accusé la Syrie d’être derrière son échec. Dans un communiqué en six points distribué à sa sortie de Dimane où il a été reçu par le patriarche maronite Mgr Nasrallah Sfeir, M. Frangié a énuméré, comme suit, les détails de l’opération électorale dans la deuxième circonscription du Liban-Nord : l La liste de la Dignité nationale (dont M. Frangié était membre) était «le fer de lance de la bataille pour la récupération de la souveraineté libanaise, la réalisation de l’entente nationale et la révision des relations libano-syriennes». l Les élections ont prouvé à quel point l’électorat libanais était conscient de la nécessité de son attachement à son pays. «La victoire écrasante du député Walid Joumblatt au Chouf, celle de MM. Pierre Gemayel et Nassib Lahoud au Metn, de M. Pierre Hélou à Aley, de M. Georges Frem au Kesrouan et de M. Farès Soueid à Jbeil rejoignent notre lutte au Liban-Nord et sont indicatives de cette prise de conscience». l «Mon échec aux élections découle d’une décision syrienne. (…) On m’avait bien prévenu que, quel que soit le nombre de voix obtenues, mon échec était assuré. C’est effectivement ce qui est arrivé». l «Nous avions espéré que, tout comme le Mont-Liban, le Liban-Nord sera tenu à l’écart des immixtions et des pressions. Bien au contraire, notre région a été le théâtre de multiples ingérences». l «Nous avions espéré que le nouveau commandement syrien adopterait une nouvelle politique dans ses relations avec les Libanais. (…) Malheureusement le changement survenu en Syrie ne s’est pas traduit au Liban». l (…) Il est devenu nécessaire de former un gouvernement d’union nationale groupant tous les leaders convaincus que le Liban est la patrie définitive de tous ses fils. L’Agence nationale d’information (Ani – officielle), qui a reproduit de larges extraits du communiqué de M. Samir Frangié, a occulté le passage où ce dernier accuse la Syrie d’avoir télécommandé son échec aux élections. Mgr Sfeir avait auparavant reçu le député Gebran Tok avec qui il s’est entretenu de plusieurs sujets d’ordre électoral et local.