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Actualités - CHRONOLOGIE

Législatives - 186 candidats se présentent dans les deux mohafazats Liban-Sud et Békaa : Amal et le Hezbollah mènent la danse

186 candidats se disputeront dimanche prochain les 46 sièges du Liban-Sud et de la Békaa, 86 pour les 23 sièges de la circonscription unique du Sud et 100 pour le même nombre de sièges dans les trois circonscriptions de la Békaa. Dans les deux mohafazats, et notamment dans les régions chiites, c’est l’alliance imposée entre le mouvement Amal et le Hezbollah qui, comme lors des législatives de 1996, déterminera sans grande bataille le sort des sièges à pourvoir. Au Sud, demeuré circonscription unique malgré le retrait israélien de la bande frontalière, le règne du chef du Parlement Nabih Berry ne devrait pas être inquiété, les forces s’opposant à lui et à sa coalition étant faibles et divisées. M. Berry doit annoncer sa liste demain jeudi, lors d’une cérémonie à Tyr à l’occasion du 22e anniversaire de la disparition en Libye de l’imam Moussa Sadr, fondateur du mouvement Amal. Le chef du Législatif aura entre-temps tout fait pour arrondir les angles de sa coalition, de sorte que rien ne soit laissé au hasard pour la consultation du 3 août. Lundi, il s’était ainsi lui-même rendu chez le député de Saïda Moustapha Saad pour le convaincre de demeurer sur sa liste, aux côtés de Bahiya Hariri, candidate au deuxième siège de la ville, avant de rencontrer également à Saïda l’ancien chef de gouvernement Rafic Hariri pour sceller leur alliance électorale. De fait, la présence sur une même liste de deux adversaires aussi acharnés que M. Saad et Mme Hariri illustre à quel point M. Berry et la Syrie sont soucieux d’éviter toute bataille à l’issue incertaine dans cette région. Il restait aussi à M. Berry de régler la question du poids et de l’influence de Hezbollah au sein de sa liste. On sait que le parti de Dieu tente d’imposer un candidat maronite Hezbollah à Jezzine, Georges Najm pour, selon lui, compenser la «perte» de son siège maronite à Baalbeck-Hermel, tenu jusqu’ici par le député Rabiha Keyrouz. Un responsable du parti Kataëb, Nader Succar, a été en effet choisi sur la liste de Coalition dans cette circonscription à la place de M. Keyrouz. Face à la formidable machine préfabriquée mise en place au Liban-Sud, l’opposition se présente faible et divisée. L’ancien député Habib Sadek, principal adversaire de M. Berry, n’a pu compter que sur l’appoint d’une partie des communistes et de quelques indépendants. M. Sadek a formé, il y a quelques jours, une liste de sept candidats seulement, en annonçant qu’il espérait coopérer avec la Jamaa islamiya à Saïda et d’autres candidats qui refusent de «se mettre à genoux ou de se laisser avaler», comme Nadim Salem à Jezzine. Ce dernier se présente hors liste, ayant échoué dans sa tentative de rallier M. Sadek et l’ancien président de la Chambre Kamel el-Assaad sous une même bannière. M. Assaad devrait quant à lui proclamer incessamment une liste. Enfin, toujours dans l’opposition, le secrétaire général de la CGTL Élias Abourizk se présente à Marjeyoun-Hasbaya en alliance avec un candidat communiste. Le facteur Toufayli Dans la Békaa, la situation est quelque peu différente, du fait que la région est divisée en trois circonscriptions, Baalbeck-Hermel, Zahlé et Békaa-Ouest-Rachaya. Dans la première, une coalition de même type que celle du Liban-Sud a vu le jour, regroupant Amal et le Hezbollah sous l’égide de l’ancien chef du Parlement Hussein Husseini. Toutefois, la bataille risque d’être plus «chaude» dans cette circonscription, d’abord en raison des tiraillements provoqués au sein du Hezbollah par l’exclusion de la liste de deux des ténors du parti, les députés sortants Ibrahim Amine el-Sayed et Ammar Moussaoui. En 1996, M. Sayed avait été le candidat de la région qui avait obtenu le plus de voix. Mais c’est surtout la présence d’une liste adverse formée des partisans de cheikh Sobhi Toufayli, chef de la «Révole des affamés», matée au début de 1998, qui est susceptible de réchauffer le front. Ainsi, la consultation du 3 septembre sera pour le moins l’occasion de mesurer l’influence dans la région de cheikh Toufayli, qui est lui-même sous le coup d’un mandat d’arrêt. À Zahlé, les perspectives paraissent plus sages. D’une part, une liste «forte», sous l’égide du député Élie Skaff et comprenant, à une exception près (le député Chawki Fakhoury ne se représente pas), tous les sortants. Cette liste bénéficie notamment de l’appui de Rafic Hariri et de celui de la Syrie. En face, la liste dirigée par l’ancien secrétaire général du palais Bustros, Fouad Turk, est soutenue par l’ex-président de la République Élias Hraoui. Enfin, dans la Békaa-Ouest-Rachaya, aucun challenger sérieux ne semble être en mesure de déranger la quiétude de la liste Sami el-Khatib-Élie Ferzli-Robert Ghanem.
186 candidats se disputeront dimanche prochain les 46 sièges du Liban-Sud et de la Békaa, 86 pour les 23 sièges de la circonscription unique du Sud et 100 pour le même nombre de sièges dans les trois circonscriptions de la Békaa. Dans les deux mohafazats, et notamment dans les régions chiites, c’est l’alliance imposée entre le mouvement Amal et le Hezbollah qui, comme lors...