Hoss : la lutte pour la présidence du Conseil ne me concerne pas

La visite qu’a effectuée le président du Conseil Sélim Hoss à certain de ses alliés au Liban-Nord a suscité plusieurs critiques dans les milieux politiques qui lui sont hostiles, milieux qui ont remis en question l’impartialité de l’État. M. Hoss a toutefois précisé à ce sujet que «la neutralité de l’État se mesure à l’intérieur des bureaux de vote et non pas dans les relations que le Premier ministre entretient avec ses alliés». «D’ailleurs, comment rester neutre quand je me présente moi-même aux élections dans la circonscription de Beyrouth et comment peut-on s’attendre à ce qu’un Premier ministre reste neutre quand son parti participe aux élections» a-t-il ajouté. M. Hoss s’est ensuite demandé pourquoi d’autres politiciens que lui avaient le droit de constituer des listes dans toutes les régions libanaises et pas lui. «M. Rafic Hariri, n’avait-il pas eu des alliés partout au Liban durant les élections de 1996», s’est interrogé M. Hoss. En réponse aux informations à propos du véritable but de sa participation aux élections législatives, le chef du gouvernement a déclaré : «Si les élections législatives étaient une bataille pour la présidence du Conseil, je ne me sens pas concerné». «Depuis 1976, j’ai été cinq fois nommé président du Conseil et à chaque fois qu’on m’a proposé ce poste je l’avais accepté parce que je considère que c’est une mission d’ordre national qu’il faut assumer», a-t-il expliqué. Enfin, le Premier ministre a reçu au Grand Sérail, le chargé d’affaires américain M. David Hale. Les deux hommes ont procédé à un tour d’horizon des derniers développements sur la scène politique locale et internationale.