Harb demande à Wakim de reconsidérer sa position

Le député Boutros Harb a demandé à son collègue Najah Wakim de reconsidérer sa position et de revenir sur sa décision, prise il y a quelques jours, de ne pas présenter sa candidature aux prochaines législatives. Au cours d’une longue conversation téléphonique avec M. Wakim, M. Harb a exprimé ses regrets de le voir retirer sa candidature et l’a incité à poursuivre la lutte par tous les moyens démocratiques. M. Harb a souhaité voir son collègue de la place de l’Étoile revenir sur sa décision pour de «nombreuses raisons, surtout qu’en l’absence de M. Wakim, la vie parlementaire risque de perdre l’un de ses grands ténors et la démocratie l’un de ses piliers». M. Harb a également invité le gouvernement à prendre toutes les mesures nécessaires pour éviter que d’autres candidats n’adoptent une décision similaire à celle de M. Wakim, «ce qui risque de vider l’opération électorale de toute sa signification et l’empêche d’être une occasion offerte aux Libanais de choisir leurs représentants». Il a également rappelé ses propres revendications au sujet de la nécessité d’une loi interdisant les pots-de-vin, de la réglementation de l’information électorale et de l’imposition d’un plafond aux dépenses électorales. «Si je me suis permis de regretter la prise de position de M. Wakim, c’est uniquement parce j’ai vécu une expérience identique en 1992 avant de réaliser qu’en boycottant les élections, j’avais, sans le savoir, laissé le champ libre devant ceux qui ont porté atteinte aux droits et aux libertés. J’ai également fait face aux mêmes dangers que lui quand j’ai décidé de participer aux élections en 1996», a ajouté M. Harb. En conclusion, il a assuré que «la décision de M. Wakim n’est aucunement liée à ses chances de succès, qui sont vraiment considérables. Elle est motivée par son dégoût du niveau atteint par la vie politique et des moyens auxquels ont recours certains candidats pour transformer la bataille électorale en un bazar bon marché, plein de slogans creux et d’insultes qui nuisent à la réputation du Liban et à la dignité des Libanais».