Prévention L'éctopie testiculaire

Malformation congénitale courante, l’ectopie testiculaire touche près de 3% des nouveau-nés. Pour éviter des complications ultérieures, l’anomalie doit être corrigée tôt. Une ectopie non traitée diminue la fertilité et accroît le risque de tumeur du testicule atteint. À savoir, l’intervention ne corrige pas parfaitement et complétement l’anomalie. Mais elle permet à 80% une paternité normale et réduit le risque de cancer (5 pour 10000). L’origine de l’anomalie Les testicules migrent de l’abdomen jusqu’aux bourses en suivant le canal inguinal. Il arrive parfois que l’un des deux ne descende pas, dévie du trajet ou se déroute du canal. La température du corps étant plus élevée que celle qui prévaut dans les bourses, la production normale de spermatozoïdes se trouve entravée. Raison qui incite à conseiller avec insistance la correction de cette malformation avant la puberté. Les causes exactes de cette malformation ne sont pas connues. Un certain nombre de facteurs interviennent, sans doute, tels que obstacle anatomique, malformation du testicule, défaillance hormonale. Pour le proche entourage, la perception d’une bourse vide suffit pour alerter l’attention. Mais il est parfois difficile, même pour le pédiatre, de savoir s’il y a ou non une octopie. La migration testiculaire peut s’achevez quelque temps après la naissance, notamment chez les prématurés. Ce n’est qu’après l’âge de trois mois que le diagnostic peut être posé. Quand l’intervention est nécessaire L’opération consiste à abaisser le testicule, une fois repéré par palpation, dans la bourse, où il sera fixé. Une incision est réalisée dans le pli de l’aine sous anesthésie générale. Si la palpation n’a pas permis de le retrouver, il faut aller le chercher par une exploration par cœlioscopie, après avoir pratiqué une petite incision ombilicale. Le chirurgien peut soit remettre en place le testicule retrouvé, soit affirmer l’absence de testicule viable. Ou encore retirer, dans certains cas, une glande nécrosée microscopique, afin d’éviter des complications ultérieures. L’enfant devra par la suite être surveillé jusqu’à la puberté. Dans la grande majorité des cas, il aura un développement parfaitement normal ainsi qu’une fertilité sans problèmes.