Espagne Deux gardes civils tués par les bombes de l'ETA

Après onze jours d’accalmie, l’organisation indépendantiste basque Eta a repris hier dimanche sa violente campagne estivale en assassinant dans un attentat à la bombe deux gardes civils à Sallent de Gallego, dans les Pyrénées aragonaises, près de la frontière française. Les autorités espagnoles ont immédiatement attribué ce nouvel attentat à l’organisation séparatiste, tenue pour responsable de la mort de 780 personnes en 32 ans de lutte armée pour obtenir l’indépendance du Pays basque, et pour qui la garde civile est une cible traditionnelle. Une des deux victimes, Irene Fernandez, est la première garde civile tuée dans un attentat depuis que les femmes ont été admises en 1988 dans la «Benemérita» (garde civile). L’ETA, dont le bras politique Euskal Herritarrok (EH) n’est soutenu que par 18 % de l’électorat basque (250 000 personnes), ne revendique généralement ses actions terroristes que plusieurs semaines après les avoir commises. Cet attentat intervient au lendemain d’une opération anti-ETA à Vitoria, au Pays basque espagnol, au cours de laquelle trois activistes présumés ont été arrêtés et de nombreuses armes saisies.