Murr : N. Lahoud souffre d'un complexe dont je suis la cause

La polémique entre Nassib Lahoud et Michel Murr s’est poursuivie hier en soirée. Pour la deuxième fois en 24 heures, le ministre de l’Intérieur a tenu à répondre aux accusations de son détracteur, indiquant que contrairement aux affirmations de ce dernier, le chef du gouvernement Sélim Hoss a attendu les résultats de l’enquête demandée avant de répliquer à M. Lahoud. Pour M. Murr, l’insistance de son adversaire à «répéter la même chose depuis six mois» à propos de l’irrégularité des élections est due à «un complexe psychologique qui n’a pas de solution». «En tout cas, la solution n’est pas chez moi puisque je suis la cause de son complexe», a-t-il dit lors d’une conférence de presse. Relatant les détails de l’enquête ordonnée à la suite des accusations du député, M. Murr a indiqué qu’au sujet des affiches électorales, il est apparu que l’annonceur avait décidé de retirer les portraits de M. Lahoud des panneaux publicitaires à la demande de leurs propriétaires privés, ce qu’a confirmé le directeur de l’agence en question, au cours d’une autre conférence de presse, en niant faire l’objet d’une quelconque pression politique. Le ministre a également fait état d’une enquête menée auprès d’officiers des FSI impliqués selon M. Lahoud dans la campagne électorale. M. Murr a précisé que ces officiers ne remplissaient que leur rôle qui consiste notamment à réceptionner les demandes de cartes électorales et à les remettre en moins de 24 heures aux moukhtars. S’agissant des affirmations de M. Lahoud selon lequel ses conversations téléphoniques et celles de ses amis politiques seraient surveillées, M. Murr s’est contenté de cette réponse : «Il doit rêver la nuit». Enfin, le ministre a fait état de communiqués publiés par 40 présidents de conseils municipaux du Metn sur 45 et par 70 moukhtars sur 77 réfutant en bloc les accusations de M. Lahoud.