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Actualités - REPORTAGES

Festival de Beiteddine - "La roue de la vie ce soir encore et demain "Shaolin" : show, show, l'art du combat(photos)

Ils ont porté l’art du combat à son paroxysme, jusqu’à en faire – quelques siècles plus tard – un art scénique unique en son genre. Les moines du temple de «Shaolin», les héritiers de ces légendaires bonzes-guerriers qui combattirent les Mongols au VIIe siècle, se produiront également ce soir et demain dans le cadre du Festival de Beiteddine, dans un show époustouflant de virtuosité. Soirée de première, 20h 45 : dans un gazouillis d’oiseaux et des bruits de cascade (reproduisant les sons de la «Petite Forêt» ceignant le monastère de «Shaolin», dans les montagnes du Henan), la troupe fait son entrée sur scène. Cranes rasés, torses musclés dans leurs tuniques safran, ils forment déjà sans bouger un beau tableau de groupe. En toile de fond, une image de Bouddha sur tenture mauve. De part et d’autre, d’énormes pots de terre cuite piqués de bâtonnets d’encens. Sur le devant de la scène deux grandes couronnes de bougies. Le décor est planté… Danse et théâtre narratif en première partie : dans un temple isolé en pleine nature, des moines bouddhistes, originaires d’Inde, consacrent leur vie à la méditation. Mais subissant les agressions répétées des brigands, ils décident de mettre au point une technique de défense inspirée du kung-fu. Leur science du combat relevée de maîtrise zen est tellement développée que l’empereur Tai Tsung a recours à eux dans sa lutte contre les Mongols. Lorsqu’ils anéantissent l’armée adverse, il leur propose des charges à la cour. Les moines-combattants refusent, préférant réintégrer le temple de la «Petite Forêt». Craignant alors leur puissance, l’empereur les fait supprimer. Cinq enfants survivront à ce massacre. Ce sont les «cinq ancêtres» qui vont perpétuer la tradition des «Shaolin». Maîtrise de soi Alternant acrobaties et tableaux mimés, dans une chorégraphie, une scénographie et des jeux d’éclairages, signés Micha Bergese, Mark Fisher et Patrick Woodroffe (une équipe qui travaille généralement avec les plus grandes stars du rock, d’Elton John à Tina Turner en passant par les Rolling Stones et Janet Jackson), les moines ont offert, à travers cette épopée, une démonstration impressionnante de leur souplesse, de leur agilité et de l’harmonie de leur gestuelle (souvent imitative des attitudes des animaux : technique du dragon, du serpent, du singe, de l’ours…). Avant de passer, dans une seconde partie, à des performances physiques encore plus poussées. Impressionnants de maîtrise de soi, ils ont entamé une série de prouesses plus dangereuses les unes que les autres, se servant de sabres, de moulinets, de lames, de plateaux cloutés et de piques. Des exploits qui ont laissé le public le souffle coupé… Portée par une très belle musique du compositeur Barrington Pheloung, mêlant les sonorités exotiques, électroniques et orchestrales, «la roue de la vie» est assurément un remarquable spectacle, qui ravira les sept à soixante-dix-sept ans.
Ils ont porté l’art du combat à son paroxysme, jusqu’à en faire – quelques siècles plus tard – un art scénique unique en son genre. Les moines du temple de «Shaolin», les héritiers de ces légendaires bonzes-guerriers qui combattirent les Mongols au VIIe siècle, se produiront également ce soir et demain dans le cadre du Festival de Beiteddine, dans un show...