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Actualités - ANALYSE

Législatives - Les résultats conditionnent la vie des institutions Les présidentiables pointent le bout de leur nez

Les résultats des prochaines législatives vont déterminer, dans l’immédiat, le sort de la présidence de la Chambre comme de la présidence du Conseil. Et conditionner à terme l’élection du prochain chef de l’État. On note donc sans surprise que la plupart des présidentiables en puissance se présentent à ces législatives. Soit comme têtes de listes, soit au sein de groupes censés les soutenir par la suite. Certains de ces pôles ne cachent pas qu’ils craignent d’être, en tant que candidats-députés, la cible de campagnes les visant en tant que candidats-présidents. Autrement dit, à les en croire, s’ils renonçaient publiquement à leurs hautes ambitions, ils seraient mieux assurés de décrocher un strapontin place de l’Étoile. Ou encore, autre variante, qu’on ne les laisse passer qu’affaiblis par la chute de leurs colistiers ou de leurs alliés politiques. Pour ce qui est de la deuxième présidence, tout semble indiquer à l’heure actuelle que M. Nabih Berry continuera à se succéder à lui-même sans problème. À moins, bien entendu, d’un brusque changement de certaines données à caractère régional autant que local. Auquel cas, on verrait se développer le thème du «changement à des fins de réforme», politique et administrative, nécessitant le remplacement de quelques symboles du système en place. Redisons-le, cette hypothèse est tout à fait problématique. Elle ne prendrait corps, le cas échéant, que si les parties extérieures influentes, les grands électeurs du dehors, devaient s’entendre sur un scénario de repartage des parts d’influence sur la scène locale. En d’autres termes, si le processus négociatoire devait marquer des avancées spectaculaires d’ici aux élections libanaises, ce qui paraît fortement improbable. Du reste, même dans ce cas, rien ne dit que l’accord antérieur sur le Liban ne serait pas conservé tel quel. Aussi, la plupart des sources informées estiment en substance qu’à la lumière de l’alliance électorale du mouvement Amal avec le Hezbollah, l’organigramme établi qui octroie la présidence de la Chambre à M. Berry restera le même. Ainsi, M. Hussein Husseini continuerait à devoir ronger son frein, malgré l’estime que l’Iran lui voue et malgré les liens qu’il garde avec la Résistance, dont il avait été l’un des fondateurs aux côtés de l’imam Sadr. Interrogé sur le rôle iranien et sur l’accueil chaleureux réservé récemment par Téhéran à M. Husseini, le ministre iranien des Affaires étrangères, M. Kamal Kharazi, a répondu que l’Iran n’avait pas du tout l’intention de s’immiscer dans les affaires intérieures libanaises. Ajoutant que son pays entend défendre le peuple et l’État libanais et non une communauté déterminée, l’avenir du Liban résidant dans l’union de toutes ses composantes spirituelles. Un point de vue auquel M. Husseini lui-même souscrit pleinement, insistant dans ses déclarations sur la coexistence et sur l’entente prévue dans Taëf, dont il a été l’un des artisans. Pour ce qui est de la présidence du Conseil, les choses restent incertaines. Une bataille serrée, qui s’exprimerait à travers les consultations parlementaires impératives concernant la désignation du nouveau Premier ministre, n’est pas exclue. Mais il n’est pas exclu non plus, bien au contraire, que tout se règle sans empoignade, par la magie du fameux «mot d’ordre» venu d’en haut. On sait en tout cas que les présidents Sélim Hoss et Rafic Hariri sont sur les rangs. Et certains citent cette fois comme outsider M. Tammam Salam. La question qui se pose est simplement de savoir si les blocs parlementaires vont avoir quartier libre pour choisir leur candidat à la présidence du Conseil ou si on va leur forcer la main. Tout pourrait dépendre, là aussi, de la situation régionale, de la reprise ou du blocage des pourparlers de paix. Il n’est pas impossible non plus que la rue, qui grogne beaucoup en ce moment à cause de la récession économique, influe le cas échéant sur le choix des députés, si on les laisse libres de leurs mouvements.
Les résultats des prochaines législatives vont déterminer, dans l’immédiat, le sort de la présidence de la Chambre comme de la présidence du Conseil. Et conditionner à terme l’élection du prochain chef de l’État. On note donc sans surprise que la plupart des présidentiables en puissance se présentent à ces législatives. Soit comme têtes de listes, soit au sein de...