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Actualités - REPORTAGES

Exposition - Ricardo Ramirez Arriola à la LAU (photos)

Vingt-deux œuvres photographiques signées Ricardo Ramirez Arriola trônent sur les cimaises du cheikh Zayed Hall de la LAU. Elles illustrent un évènement très particulier, la «fête des Morts» ou Dia de Muertos au Mexique. Les fêtes représentent le seul luxe des Mexicains. Plus que des réjouissances, ce sont des cérémonies familiales, communautaires, collectives et qui revêtent toujours un caractère sacré. Parler de la mort, c’est parler de la vie. Début novembre, la «fête des Morts» est célébrée dans une atmosphère de kermesse joyeuse à laquelle sont invités les défunts. Les défunts ne sont pas partis, ils reviennent une fois l’an. Le photographe mexicain a immortalisé sur papier glacé ces festivités. En écartant la règle du silence et de peur imposée par la culture des conquistadores venus d’Europe, le Mexicain a constamment cherché, tout au long des siècles, à maintenir une relation intime, souvent amicale, parfois même teintée de tendresse avec l’ancienne déesse Miquiztli, mieux connue aujourd’hui sous son surnom La Flaca (La Maigre)... Dès lors, point de rupture traumatisante comme l’exige la conception occidentale de la mort, mais un pas familier dans la réalité quotidienne où la mort n’est pas une fin en soi, sinon l’autre face de la médaille. Cette attitude, assez particulière dans les sociétés modernes, provient évidemment de très anciennes croyances préhispaniques. Au Mexique, la mort est le prélude au «grand voyage». En fait, dès sa plus tendre enfance, l’homme baignait dans un univers symbolique. Son éducation au foyer, ses jeux, son travail, la guerre, les activités quotidiennes, tout avait un sens religieux, depuis sa naissance jusqu’à sa mort. Aucun autre peuple autant que le mexicain n’a représenté dans sa culture la mort aussi fidèlement, de façon presque obsessionnelle. Le 1er novembre est la fête des Angelitos, les enfants, le 2 est le jour des adultes. Mais les préparatifs ont commencé plus tôt : d’abord, ce sont les jardiniers et fleuristes qui, dès le mois de mai, sèment les fleurs consacrées aux défunts. Puis ce sont les potiers qui se mettent à façonner, partout, la fameuse céramique funéraire, notamment les candélabres et la vaisselle miniaturisée, indispensables aux rites et aux décors. Vient le tour des confiseurs. Ceux-ci se surpassent dans la réalisation de crâne en sucre, avec le nom du donateur inscrit sur le front, et de violons, de croix, de cercueils et de petits animaux en sucre d’orge ou de flacons de sucre candi remplis de miel... De leur côté, les fabricants de bougies ont fort à faire, tout comme les boulangers qui, dès le milieu du mois d’octobre, préparent les pains spéciaux des morts, les sablés anthropomorphes, les galettes glacées de rose ou enduites de cannelle, un vrai régal. Photographe indépendant, Ricardo Ramirez Arriola collabore régulièrement à l’agence Cerigua du Guatemala ; aux journaux El Heraldo et El Dia (Mexique) ; au magazine Torre de Papel (Mexique). Ses œuvres ont été publiées dans : Le Monde Diplomatique (France), Il Manifesto (Italie), Milenio et Excélsior (Mexique)… En tant que photographe reporter, il s’est spécialisé dans la couverture des sujets sociaux, politiques et culturels du Mexique et de l’Amérique centrale. En tant que photographe d’art, il a collaboré avec de nombreuses troupes de danse et de théâtre au Mexique, en Inde, au Canada et au Venezuela. Ricardo Ramirez Arriola compte à son actif près de 15 expositions individuelles au Mexique, Guatemala, Croatie, El Salvador et Italie. Il a participé à de nombreuses expositions collectives au Guatemala, Croatie, France, Cuba, États-Unis et Pays-Bas. Plusieurs œuvres photographiques ont été sélectionnées pour faire partie des archives de l’École nationale d’anthropologie et d’histoire du Mexique et du Progetto Continenti ( Italie). En août 1998, il a reçu la médaille d’or «Batana» dans la catégorie «reportage photographique» au cours de la IXe Exposition internationale de photographie d’art de Rovigno, Croatie. Jusqu’à mercredi 26.
Vingt-deux œuvres photographiques signées Ricardo Ramirez Arriola trônent sur les cimaises du cheikh Zayed Hall de la LAU. Elles illustrent un évènement très particulier, la «fête des Morts» ou Dia de Muertos au Mexique. Les fêtes représentent le seul luxe des Mexicains. Plus que des réjouissances, ce sont des cérémonies familiales, communautaires, collectives et qui revêtent...