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Actualités - CHRONOLOGIE

Musique - Percussion Discussion African, groupe ougandais, ce soir à l'Atlantis, 22h30 Le Roi des Congas (photos)

La musique africaine est dominée par l’influence zaïroise, dont celle de l’Ouganda, pays de l’Est du continent. Omwana We Nsenene Sewanyana, qu’il est plus simple d’appeler Herman, fait partie de ces artistes qui se battent pour trouver leur identité : «Notre musique est une simple traduction de celle qui nous vient du Congo, explique-t-il. J’ai essayé de retrouver nos racines en réhabilitant les instruments traditionnels». Engoma, engalabi pour les percussions, adungo pour la harpe, ndéré pour la flûte, malakas et congas, la spécialité de Herman. Il en joue tellement bien qu’il a été surnommé «King of Congas» dès 1989 : «L’autre groupe avec lequel je collabore”, “Afrigo Band”, avait enregistré un album intitulé “Afrigo Batusé» avant que je ne les rencontre. Nous avons interprété une seconde version de ce titre, avec mes congas. Le succès a été immédiat et m’a fait gagner ce titre». Communication entre instruments Herman Sewanyana a appris à jouer de la basse et de la batterie ougandaises : «En 1995, j’étais à Liverpool pour participer à un festival intitulé “The African Oyee”, raconte-t-il. J’y ai fait la connaissance de mon actuel manager. Il a tellement apprécié ma façon de jouer qu’il a accepté de m’accompagner en Ouganda. Depuis, il a pris mon nom de famille et est devenu mon “frère”». Cette rencontre fortuite donne le coup d’envoi aux ambitions du joueur de congas : «En 1996, nous avons commencé à acheter des instruments ougandais en quantité. L’année suivante, j’étais prêt à fonder mon propre groupe, “Percussion Discussion Africa”». Le titre de la formation ? : «La discussion entre les instruments était évidente, qu’elle soit synonyme de dispute ou de retrouvailles», explique-t-il. En 1998, paraît «Omubala», le premier album de ce regroupement de 12 musiciens, chanteurs et danseurs, qui ne seront, malheureusement, que 4 sur la scène libanaise. «L’important pour la sélection des membres de mon groupe, c’est la discipline», assure-t-il. Quant à lui, le «Roi des Congas», il persuade son interlocuteur que la communication commence avec son instrument : «Parfois, il arrive que celui-ci n’accepte pas de se laisser jouer. Un bon musicien est celui qui arrive à tirer, quoi qu’il arrive, le meilleur de celui qui l’accompagne. Et quand le succès est là, il faut le remercier en lui offrant un cadeau». Herman Sewanyana a gagné son pari : des artistes d’Afrique du Sud et de l’Ouest, dont le Zaïrois Papa Wemba, ont joué avec lui et lui reconnaissent un talent indéniable. À savourer ce soir. • Renseignement au 01-203334. Les internautes peuvent écouter «Percussion Discussion Africa» sur www.mp3.com.
La musique africaine est dominée par l’influence zaïroise, dont celle de l’Ouganda, pays de l’Est du continent. Omwana We Nsenene Sewanyana, qu’il est plus simple d’appeler Herman, fait partie de ces artistes qui se battent pour trouver leur identité : «Notre musique est une simple traduction de celle qui nous vient du Congo, explique-t-il. J’ai essayé de retrouver...