Israël n'a pas appliqué la 425, affirme une source officielle

Alors que l’on continue à faire du surplace (ou presque) au sujet des empiètements israéliens, le pouvoir a adopté à nouveau une position en flèche concernant la situation présente au Liban-Sud, affirmant qu’Israël n’a pas encore appliqué la résolution 425. Des sources officielles proches de Baabda, citées par l’Agence nationale d’information, ont ainsi souligné, en des termes particulièrement sévères, que «les acquis obtenus par le Liban à travers ses négociations avec les Nations unies, grâce à l’attitude ferme adoptée par la présidence de la République, ont amené le monde entier à prendre conscience du fait qu’Israël n’a pas appliqué la résolution 425, comme Barak (le Premier ministre israélien Ehud Barak) l’a prétendu». La source proche de Baabda a rappelé sur ce plan «l’entretien téléphonique historique de quatre heures et demie que le président Émile Lahoud a eu il y a un mois avec la secrétaire d’État, Mme Madeleine Albright». «Le président Lahoud, ajoute la source susmentionnée, a adopté au cours de cet entretien téléphonique une position nationale ferme en rejetant la requête de la secrétaire d’État qui avait demandé que le Liban reconnaisse qu’Israël a appliqué la résolution 425. Le président Lahoud avait alors affirmé à Mme Albright qu’il existait encore des violations israéliennes. Les soixante jours de négociations que le président de la République a menées personnellement avec la délégation des Nations unies ont amené l’Onu à revenir sur sa précipitation et à reconnaître l’existence d’empiètements israéliens». Soulignant qu’Israël «continue de défier la légalité internationale et de violer le territoire libanais», la source loyaliste précise que «la situation sur le terrain apporte la preuve qu’Israël n’a pas appliqué la 425, en dépit du fait qu’il a été contraint de se retirer de certaines positions occupées en 1948». Et d’ajouter : «La lutte menée aujourd’hui sous la conduite du président Émile Lahoud, et qui se base sur les sacrifices consentis par la Résistance, l’armée et le peuple, nécessite de consolider l’unité des rangs. Le Liban reste attaché à la teneur du mémorandum présidentiel adressé au secrétaire général de l’Onu, Kofi Annan. Il désire récupérer chaque pouce du territoire national et insiste pour la libération de tous les otages libanais (les partisans du Hezbollah encore détenus dans les prisons israéliennes), de même qu’il déploiera tous les efforts nécessaires pour réaliser une paix juste et globale qui implique le retrait total du Golan et la reconnaissance du droit de retour des réfugiés palestiniens».