Commémoration - Cérémonie à l'occasion du quarantième du décès de Hafez el-Assad Lahoud, Hoss et Berry hier à Qardaha (photo)

Tout le Liban officiel s’est rendu hier après-midi à Qardaha, en Syrie, pour assister à la cérémonie organisée à l’occasion du quarantième du décès de Hafez el-Assad. La délégation libanaise regroupait, notamment, le président Émile Lahoud, le chef du Législatif Nabih Berry, le Premier ministre Selim Hoss, l’ancien président Élias Hraoui, le patriarche grec-orthodoxe, Mgr Ignace IV Hazim, le mufti de la République, cheikh Mohammed Rachid Kabbani, l’archevêque maronite de Beyrouth, mgr Boulos Matar, l’ancien Premier ministre Rafic Hariri, le secrétaire général du Hezbollah, cheikh Hassan Nasrallah, et plusieurs autres personnalités politiques et religieuses. Le président de la Chambre a prononcé au cours de la cérémonie une allocution de circonstance dans laquelle il a notamment souligné que «la Syrie de Hafez el-Assad n’est pas la même que celle qui existait avant Hafez el-Assad». S’adressant au nouveau président syrien Bachar el-Assad, M. Berry a déclaré : «au nom des résistants, j’affirme que nous resterons à vos côtés, un seul peuple dans deux pays». De son côté, le patriarche grec-orthodoxe a mis l’accent sur la signification de la mort et de la résurrection. Mgr Hazim a, d’autre part, évoqué la campagne menée en Syrie contre la corruption, soulignant que «la corruption existe dans certains îlots au sein de notre société (syrienne). Pourquoi la corruption se limite-t-elle chez nous à une frange précise (de la société) et dans certains secteurs précis ?». Prenant à son tour la parole, l’archevêque maronite de Beyrouth a déclaré que «la Syrie forte, la Syrie arabe, la Syrie évoluée, est un soutien pour le Liban et pour tous les Arabes, dans leurs heurs et malheurs». «Dans le même temps, a précisé l’évêque maronite, nous croyons que le Liban fort, souverain, digne, recouvrant sa santé et sa vie morale, est lui aussi un soutien pour la Syrie sœur et pour tous les Arabes dans leurs heurs et malheurs». Rendant hommage au leader disparu, Mgr Matar a souligné que pendant un demi-siècle, Hafez el-Assad a pris «les chemins les plus ardus pour recouvrer les droits et la dignité de sa nation». Quant au secrétaire général du Hezbollah, il s’est engagé dans son discours à «poursuivre (la résistance) avec le fils du président défunt jusqu’à la récupération de chaque pouce des territoires libanais et syrien occupés» par Israël. Cheikh Nasrallah a, d’autre part, affirmé que «la Palestine sera restituée à la nation», soulignant que «le temps joue en faveur de notre nation». Le leader du Hezbollah a, par ailleurs, affirmé que le nouveau président syrien Bachar el-Assad saura prendre la relève pour faire face aux difficultés présentes. Enfin, le mufti de la République a évoqué les qualités personnelles du président syrien disparu ainsi que «le soutien apporté par le président Assad» au Liban, notamment pour «faire face aux projets de partition au Liban». «Ce qui nous unit à la Syrie, a déclaré cheikh Kabbani, est beaucoup plus fort et profond que des traités et des accords qui ne font que refléter des réalités historiques et géographiques».