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Actualités - CHRONOLOGIE

Retrait - Annan éviterait de condamner Tel-Aviv Védrine prochainement dans la région pour tenter de mettre fin aux violations israéliennes

Les empiètements israéliens à la frontière libanaise conduiraient le ministre français des Affaires étrangères Hubert Védrine à effectuer une tournée au Proche-Orient dans les quinze prochains jours. Selon des sources diplomatiques, M. Védrine se rendrait à Damas, à Beyrouth et à Tel-Aviv pour parachever l’application de la résolution 425 en déployant la Finul au Liban-Sud et pour examiner les possibilités de relancer le processus des négociations entre le Liban et la Syrie d’une part et Israël d’autre part. La France est d’autant plus habilitée à jouer un rôle diplomatique fondamental qu’elle préside actuellement le Conseil de sécurité des Nations unies et, depuis samedi dernier, l’Union européenne. Entre-temps, des sources bien informées craignent que le secrétaire général de l’Onu Kofi Annan ne se rétracte quant aux engagements qu’il avait pris à Baabda, il y a deux semaines. Celui-ci avait alors affirmé que la Finul ne se déploierait dans les régions libérées qu’après les rectifications frontalières qui s’imposent, rappelle-t-on. Il y a plusieurs indices concrets qui annoncent un changement dans l’attitude de M. Annan. Les sources susmentionnées prévoient en effet le scénario suivant pour la semaine prochaine : – Dans son deuxième rapport au Conseil de sécurité, le secrétaire général des Nations unies réitérera la nécessité de mettre fin aux violations à la frontière avec le Liban. En revanche, pour éviter une situation conflictuelle, il s’abstiendrait de nommer la partie incriminée dans cette affaire, en l’occurrence Israël. Or, en ce faisant, M. Annan serait en train de diffamer le Liban dans la mesure où l’agresseur est bel et bien connu. – Selon les premières informations dont il dispose, le secrétaire général exclut une réponse positive de Tel-Aviv au sujet des empiètements. Son émissaire Terjé Roed-Larsen se rendra mercredi ou jeudi en Israël pour tenter de convaincre l’État hébreu d’achever son retrait du Liban-Sud. Or les dirigeants israéliens sont loin de porter M. Roed-Larsen dans leur cœur dans la mesure où ils estiment avoir été lésés dans le tracé de la ligne bleue. Ils ont d’ailleurs notifié le Conseil de sécurité de leurs réserves à ce sujet. – L’échéance du 31 juillet approche. Le mandat actuel de la Finul s’achèvera à cette date et il convient de la déployer le long de la frontière libano-israélienne avant le renouvellement de son mandat pour six mois supplémentaires. Quoi qu’il en soit, des sources diplomatiques reconnaissent que Kofi Annan apprécie la position libanaise officielle concernant les violations israéliennes à la frontière. Il ne comprend pas dans ce cadre l’obstination israélienne à ne pas se retirer des dernières positions militaires qui lui restent alors que Tsahal a déjà évacué plus de 800 km2. En outre, l’État hébreu a lui-même exprimé le désir de se retirer du Liban conformément aux résolutions 425 et 426. Qui plus est, Israël n’a notifié aucun des membres permanents du Conseil de sécurité de sa volonté de conserver les portions du territoire libanais qu’il occupe encore. Aucune donnée objective ne permet ainsi d’expliquer l’entêtement de Tel-Aviv à cet égard.
Les empiètements israéliens à la frontière libanaise conduiraient le ministre français des Affaires étrangères Hubert Védrine à effectuer une tournée au Proche-Orient dans les quinze prochains jours. Selon des sources diplomatiques, M. Védrine se rendrait à Damas, à Beyrouth et à Tel-Aviv pour parachever l’application de la résolution 425 en déployant la Finul au...