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Actualités - OPINION

Courrier Visions d'avenir

Le déplacement du président français Jacques Chirac à Damas et sa participation aux obsèques du président syrien Hafez el-Assad ont soulevé bien des polémiques en France. L’essentiel des arguments avancés par certains milieux politiques se fonde sur le fait que le régime syrien n’est en rien conforme à l’éthique des États démocratiques et pratique certains abus fort répréhensibles. Or, le président Chirac, en suivant le chemin de Damas, s’est rendu en Syrie non pas au titre de la reconnaissance d’un régime, mais pour des condoléances d’État à État. Faut-il rappeler les initiatives prises par le général de Gaulle pour assurer, en concordance avec le chancelier allemand Konrad Adenauer, le rapprochement de la France et de l’Allemagne il y a plus de 40 ans, au lendemain d’une guerre atroce ? Pourtant le régime nazi avait commis des atrocités qui ont marqué d’une tache noire le XXe siècle. Le président Chirac a voulu entériner l’intérêt majeur que la France porte à cette question d’Orient et du Moyen-Orient. Il a affirmé, par sa démarche auprès des nouveaux dirigeants syriens, la présence de la France à leurs côtés, au moment où de grands événements se préparent dans cette région du monde. Les bouleversements qui secouent et secoueront encore ce Moyen-Orient, toujours malade, verront la France prête à apporter son soutien quelle que soit l’ampleur des événements. La récente prise de position au Conseil de sécurité de la France qui a refusé de cautionner une déclaration ne tenant pas compte des intérêts du Liban, au regard du tracé des frontières avec Israël, n’est-elle pas suffisante pour sensibiliser l’opinion du monde arabe ? Oui, le chef de l’État français a eu raison de se rendre à Damas. La Syrie, les pays arabes et surtout le Liban savent aujourd’hui, comme hier encore, que la France se portera aux côtés des causes justes, comme elle l’a toujours fait depuis le général de Gaulle. Il n’est que de rappeler la décision du général d’établir un embargo sur la livraison d’armes à Israël à la suite du bombardement de l’aéroport international de Beyrouth. Face à ceux qui essaient depuis des années de prendre la place privilégiée que la France occupe au Moyen-Orient, le président Chirac a une fois de plus marqué d’une pierre blanche une nouvelle étape du rapprochement entre la France et le Moyen-Orient.
Le déplacement du président français Jacques Chirac à Damas et sa participation aux obsèques du président syrien Hafez el-Assad ont soulevé bien des polémiques en France. L’essentiel des arguments avancés par certains milieux politiques se fonde sur le fait que le régime syrien n’est en rien conforme à l’éthique des États démocratiques et pratique certains abus fort...