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Actualités - ANALYSE

Agacement marqué dans les cercles loyalistes

«Le Liban, échaudé par le précédent irakien, veut éviter la confrontation avec l’Onu. Mais il tient à exiger ses droits. Et il y a lieu de s’étonner que le secrétaire général ait cherché à homologuer le retrait israélien comme conforme à la 425, alors qu’il avait sous les yeux la liste totale des spoliations non réglées». Les loyalistes locaux qui réitèrent ces vues ne cachent donc pas la sourde irritation que leur inspire l’attitude d’un Annan «que l’on croyait mieux apte à comprendre les problèmes régionaux que les Américains alliés organiques d’Israël». Ces sources se demandent «à quoi sert la Finul si le secrétariat général ne tient pas compte de son témoignage. Les Casques bleus ont en effet fait part au Palais de Verre de leurs propres observations de terrain. Qui se résument à recenser les multiples violations israéliennes de la ligne frontalière. Or M. Larsen a enchaîné les contradictions. Il a d’abord enjoint à Israël de reculer derrière la “ligne bleue” que son équipe avait tracée. L’État hébreu n’en a eu cure. Cela n’a pas empêché l’envoyé de M. Annan de déclarer le retrait accompli, en avançant l’absurde justificatif qu’il n’appartient pas à l’Onu de dessiner la frontière. Ajoutant, pour couronner le tout, que s’il y a des litiges, les deux parties n’ont qu’à les régler entre elles, l’Onu n’étant pas là pour jouer les arbitres. Mais alors, elle est là pour quoi au juste ? Pour s’assurer de l’application effective de la 425, ce qui ne peut pas se faire si on ne se réfère pas aux 81 cartes, elles aussi homologuées, montrant le tracé des frontières établies en 1923 puis confirmées en 1949». Et de signaler que «le plus extraordinaire reste que pour boucler le dossier en le bâclant, le tandem Annan-Larsen n’a même pas attendu les conclusions techniques de son équipe de vérification dépêchée sur le terrain pour homologuer le retrait. Le secrétaire général a menacé d’une annulation de sa visite au Liban si ce pays ne souscrivait pas à son rapport. Seul un préjugé inamical à notre encontre peut expliquer une telle forme de pression. N’eût été la Russie, la résolution du Conseil de sécurité n’aurait même pas évoqué la persistance des spoliations israéliennes. Par son attitude, l’organisation internationale contribue à créer un problème de frontière là où il ne devrait y en avoir aucun. Qu’est-ce qui peut empêcher Israël de grignoter encore du terrain, sous des prétextes sécuritaires ?» «C’est la convention d’armistice de 1949 qui régit les rapports entre les deux pays ennemis. L’Onu le sait bien, puisqu’elle a constitué un corps d’observateurs international pour cette convention. Une unité qu’on ne laisse cependant jouer aucun rôle, ce qui est pour le moins étonnant», concluent avec amertume les sources loyalistes.
«Le Liban, échaudé par le précédent irakien, veut éviter la confrontation avec l’Onu. Mais il tient à exiger ses droits. Et il y a lieu de s’étonner que le secrétaire général ait cherché à homologuer le retrait israélien comme conforme à la 425, alors qu’il avait sous les yeux la liste totale des spoliations non réglées». Les loyalistes locaux qui réitèrent...