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Actualités - CHRONOLOGIE

Reconstruction - Hoss clôture aujourd'hui ses contacts avec les ambassadeurs des pays du G7 Le Liban insiste pour la tenue de la conférence des donateurs en juillet (photos)

Le Premier ministre Sélim Hoss a commencé hier à convoquer les ambassadeurs des pays du G7 pour leur demander que soit tenue, avant la fin juillet à Beyrouth, la conférence de donateurs en faveur de la reconstruction du Liban-Sud. Aux ambassadeurs des États-Unis, d’Allemagne, de France, d’Italie, de Grande-Bretagne, et au chargé d’affaires nippon, M. Hoss a affirmé que les dossiers concernant les projets de reconstruction à exécuter au Sud pouvaient être prêts avant le 15 juillet. Le chef du gouvernement a envoyé une lettre dans ce sens au secrétaire général des Nations unies Kofi Annan. À sa sortie du Grand Sérail, le chargé d’affaires japonais Seichi Ogawaa s’est contenté d’indiquer qu’il transmettrait la demande des autorités libanaises à son gouvernement. L’ambassadeur de France Philippe Lecourtier a déclaré pour sa part : «Je suis venu à l’invitation du Premier ministre, M. Sélim Hoss, pour entendre de lui des indications sur la politique de reconstruction du Liban-Sud et le souhait du gouvernement libanais d’organiser un congrès en juillet pour la reconstruction du Liban-Sud. Il m’a confié une lettre destinée au ministre français des Affaires étrangères, M. Hubert Védrine. J’ai pris note de ce qu’il me disait et je vais transmettre cela à Paris», a ajouté M. Lecourtier avant de poursuivre : «Mais je vais profiter pour vous dire quelques mots indépendamment de la conférence elle-même. Je vais vous dire quelques mots sur la coopération que nous envisageons à titre bilatéral», a-t-il dit aux journalistes, précisant à ce sujet : «Je me suis rendu plusieurs fois dans la zone libérée. J’y ai envoyé les collaborateurs des services de coopération, et nous avons déterminé trois principaux secteurs d’actions possibles pour la France : la réhabilitation de l’hôpital de Bint-Jbeil à la demande du ministre (de la Santé Karam) Karam ; l’eau potable : nous sommes prêts à examiner quels sont les chantiers et les interventions nécessaires, bien sûr, tout cela en collaboration avec le gouvernement libanais ; l’appui en matière d’éducation», a conclu M. Lecourtier. Cassini et Mac lennan Également reçu par le chef du gouvernement, l’ambassadeur d’Italie, Giuseppe Cassini, a déclaré à l’issue de l’entretien : «Le Premier ministre m’a convoqué pour discuter de la conférence des donateurs pour le Sud du Liban». Il a affirmé que l’Italie se rangeait toujours aux côtés du gouvernement libanais «pour n’importe quelle décision qu’il voudra prendre». Selon M. Cassini, si Beyrouth estime que le moment est opportun pour l’organisation de cette conférence, et que les dossiers seront prêts en juillet, alors «nous sommes prêts aussi». Il a toutefois indiqué que son gouvernement aurait pu assurer une présence ministérielle plus importante si la conférence avait été prévue pour les mois de septembre ou octobre. Quelle que soit la date de la conférence, «nous considérons néanmoins que nos engagements d’assistance financière et technique seront toujours maintenus», a affirmé M. Cassini avant de poursuivre : «Par contre je voudrais ajouter que l’Italie est en train d’organiser et de financer avec le Pnud une réunion spéciale des Organisations non gouvernementales libanaises et étrangères, italiennes, américaines, japonaises et autres, pour examiner les besoins du Sud». En réponse à une question, l’ambassadeur d’Italie a déclaré que son gouvernement appuyait la tenue de la conférence à Beyrouth. Selon lui, il s’agit de «montrer au monde entier que Beyrouth est une ville qui peut accueillir des conférences internationales et que le Liban est un pays normal et stable». «C’est pour nous une priorité absolue», a-t-il précisé. De son côté, l’ambassadeur de Grande-Bretagne, David Ross Mac lennan, a indiqué que son gouvernement était pour «le principe» de la tenue d’une conférence des donateurs. «Mais la date de son organisation est tributaire de questions techniques qui dépendent elles aussi des préparatifs nécessaires à la tenue de cette réunion. Une bonne préparation est en effet une condition indispensable au succès d’une conférence», a-t-il souligné. En réponse à une question, M. Mac lennan a déclaré que toutes les parties seraient «heureuses» de tenir la conférence à Beyrouth «si le Liban insiste». Il a souligné d’autre part la nécessité de «préparer minutieusement la conférence», ajoutant dans ce cadre : «Personne ne vous donne un chèque d’une somme importante sans savoir ce que vous avez exactement l’intention de faire et sans examiner la situation générale dans le pays». M. Hoss avait annoncé mercredi qu’il allait poursuivre ses démarches pour réunir la conférence avant la fin juillet «en dépit des réserves de certaines parties internationales qui souhaitent disposer de plus de temps pour l’organiser». Selon lui, le gouvernement craint qu’une telle conférence ne soit renvoyée aux calendes grecques si elle n’est pas organisée rapidement. Le Liban avait annoncé le 22 juin un plan quinquennal de 1,2 milliard de dollars pour réhabiliter et développer le Liban-Sud libéré. L’État, qui ne dispose que de 45 millions de dollars dans l’immédiat, compte aussi sur les fonds de développement arabes et internationaux, dont l’aide, à titre de dons ou de prêts destinés au Liban-Sud, ne dépasse pas pour l’instant les 177 million, de dollars.
Le Premier ministre Sélim Hoss a commencé hier à convoquer les ambassadeurs des pays du G7 pour leur demander que soit tenue, avant la fin juillet à Beyrouth, la conférence de donateurs en faveur de la reconstruction du Liban-Sud. Aux ambassadeurs des États-Unis, d’Allemagne, de France, d’Italie, de Grande-Bretagne, et au chargé d’affaires nippon, M. Hoss a affirmé que...