Tchétchénie - Lourdes pertes russes Le Conseil de l'Europe maintient la pression sur Moscou

De violents combats se sont poursuivis hier dans le sud de la Tchétchénie, où les Russes ont perdu au moins 15 hommes dans les premiers affrontements sérieux après des semaines d’accalmie, alors que les parlementaires du Conseil de l’Europe maintenaient leur pression sur Moscou. Des combats «durs et violents» se poursuivent entre les forces fédérales et un groupe de 200 à 250 rebelles dans la région de Serjen-Iourt, au sud-est de Grozny, a déclaré un haut responsable militaire russe, le général Valeri Manilov, devant la presse. Selon des officiers interrogés sur place par les télévisions russes, les combats sont très difficiles dans cette zone boisée et montagneuse, et les rebelles tentaient de se retirer vers des hauteurs. Une accalmie de plusieurs semaines avait permis récemment au commandant des forces russes dans le Caucase, le général Guennadi Trochev, d’affirmer que la guerre «en tant que telle» était finie en Tchétchénie. Les affrontements ont en fait repris dès lundi dernier près de Serjen-Iourt, a précisé le général Manilov. Les Russes affirment que beaucoup de mercenaires d’origine arabe, ainsi que des Ukrainiens soutenus par des organisations nationalistes ukrainiennes, se trouvent dans les rangs des rebelles. L’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe a souhaité jeudi que la délégation russe puisse être réintégrée dans ses droits au Conseil, mais a continué d’attendre les conclusions d’une commission ad hoc sur la situation en Tchétchénie avant d’envisager une levée des sanctions à l’égard des parlementaires russes.