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Actualités - CHRONOLOGIE

Proche-Orient - Le président US et le chef de l'Autorité palestinienne tentent de mettre sur pied un sommet triangulaire avec Israël Arafat accuse Barak de ne pas vouloir la paix

À l’occasion de sa rencontre à la Maison-Blanche avec Bill Clinton, hier soir, Yasser Arafat a reproché à Ehud Barak de manquer de véritable volonté pour une paix globale au Proche-Orient, à l’issue de plus de trois heures d’entretiens. «Barak n’a jusqu’ici pas montré sa volonté d’aboutir à un accord juste et global pour établir la paix dans la région, alors que le volet palestinien constitue le principal volet du processus de paix», a déclaré à la presse Yasser Arafat. Il a également accusé le chef du gouvernement israélien d’avoir fait une «proposition insultante» en n’offrant de libérer prochainement que trois prisonniers palestiniens. M. Arafat a, dans la foulée, demandé aux États-Unis d’intervenir dans les négociations : «En ces temps difficiles et face aux obstacles auxquels nous sommes confrontés, nous avons besoin de l’aide du président Clinton», a-t-il dit en le remerciant pour ses efforts «inlassables pour protéger et faire progresser le processus de paix». «Un rôle américain est nécessaire pour assurer le succès des négociations de paix», a-t-il insisté. M. Arafat a affirmé que ses entretiens avec M. Clinton avaient été «très fructueux» et avaient porté «sur la mise en œuvre des accords passés». Mais il a refusé de dire s’ils avaient permis des progrès. Bill Clinton et le chef de l’Autorité palestinienne se sont rencontrés pour essayer de mettre sur pied un sommet triangulaire avec Israël permettant d’élaborer un accord de paix. Le leader palestinien devait avoir, après sa rencontre avec M. Clinton, un déjeuner de travail avec la secrétaire d’État Madeleine Albright, qui participait aux discussions de la Maison-Blanche. La discrétion de Clinton «Je pense que nous sommes à un moment important et nous devons continuer à travailler», avait auparavant répondu M. Clinton aux journalistes qui lui demandaient si les pourparlers israélo-palestiniens risquaient d’échouer. Israël et les Palestiniens avaient exprimé mercredi leur pessimisme quant à l’évolution du processus de paix. La délégation palestinienne avait quitté mercredi la table des négociations pendant un moment, accusant les Israéliens de ne pas respecter leurs engagements sur les prisonniers palestiniens et sur un ultime retrait israélien de la Cisjordanie. «Tout ce que je peux vous dire, c’est que je veux finir ce travail et que j’aimerais qu’il soit fini à temps», a déclaré M. Clinton au sujet de la date butoir du 13 septembre pour un accord final entre Israël et les Palestiniens. M. Clinton a précisé qu’il ne souhaitait pas en dire plus au sujet des négociations. «Si nous devons faire la paix, nous allons nous heurter à des questions très difficiles, et moins nous en disons maintenant, mieux c’est, je pense», a-t-il déclaré. Les deux parties négocient un accord-cadre posant les principes d’un futur traité qui fixerait d’ici au mois de septembre le statut des territoires occupés, dont Jérusalem, et le sort des réfugiés palestiniens et des colons juifs. Les deux délégations négocient depuis mardi sur la base aérienne de Bolling, près de Washington.
À l’occasion de sa rencontre à la Maison-Blanche avec Bill Clinton, hier soir, Yasser Arafat a reproché à Ehud Barak de manquer de véritable volonté pour une paix globale au Proche-Orient, à l’issue de plus de trois heures d’entretiens. «Barak n’a jusqu’ici pas montré sa volonté d’aboutir à un accord juste et global pour établir la paix dans la région, alors...