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Actualités - REPORTAGES

La physionomie des marchés Beyrouth : reprise des cotations dans le calme et la stabilité

Le marché des changes de Beyrouth a repris ses activités normalement hier, après deux journées de chômage, lundi et mardi, en signe de deuil à la suite du décès du président syrien Hafez el-Assad, et mercredi à l’occasion de la fête du Maouled. Pourtant, le marché manquait toujours d’animation en l’absence d’initiatives à l’achat comme à la vente du dollar en dehors des besoins commerciaux quotidiens des opérateurs en cette monnaie comme en livre libanaise. Ainsi, après que la Banque du Liban (BDL) eut maintenu sa fourchette d’intervention entre 1 501,00 LL à l’achat et 1 514,00 LL à la vente, le billet vert s’est inscrit en clôture au même taux moyen indicatif de 1 507,50 LL, comme depuis le 9 septembre dernier. Mais, en raison de la réticence à l’offre comme à la demande de cette monnaie, les établissements de crédit devaient la négocier toute la journée au haut de cette fourchette entre 1 513,25 et 1 514,25 LL, dans un volume d’affaires ne dépassant pas quelque huit millions de dollars, en partie placées à la vente par la BDL à 1 514,00 LL, après l’apparition d’une certaine contrepartie à l’offre parmi les banques à ce niveau, fait-on savoir dans les milieux cambistes. Dollar et sterling soutenus À l’étranger, le dollar a continué de gagner du terrain face à l’euro et les monnaies qui lui sont attachées en Europe, tout en perdant quelques fractions face au sterling. L’annonce de bons chiffres sur la production industrielle aux États-Unis le mois dernier est venue soutenir le billet vert dans la mesure où elle a relancé quelques spéculations à la hausse des taux d’intérêt américains lors de la réunion du comité de politique monétaire de la Réserve fédérale (Fed) les 27 et 28 juin. À cet égard, la Fed a fait savoir hier que la production industrielle a progressé de 0,4 % en mai, après 0,7 % en avril, alors que les analystes tablaient sur un recul de cet indicateur de 0,3 %. Ce développement a reflété quelques signes de surchauffe économique, surtout après qu’on apprenait que le taux d’utilisation des capacités industrielles est resté élevé le mois dernier à 82,1 % pendant la même période, à un moment où le département de Travail annonçait hier que le nombre des demandeurs d’allocations chômage a diminué de 16 000 la semaine dernière vraisemblablement en raison de créations d’emplois non agricoles. Quant à l’euro, il n’a pas pu tirer profit de chiffres meilleurs que prévus sur le commerce de détail en Allemagne, qui a augmenté de 2,2 % en avril en valeur nominale et 1,6 % en valeur réelle sur la même période en 1999. Il s’est, au contraire, ressenti des déclarations du président de la Bundesbank, Ernst Welteke, laissant entendre que la Banque centrale européenne (BCE) pourrait faire une pause dans sa politique de resserrement monétaire jusqu’en septembre s’il n’y a pas d’ici là de changement fondamental des données économiques de la zone euro. De son côté, la livre sterling a trouvé appui hier dans la hausse de 0,4 % des ventes de détail britanniques le mois dernier et de 3,6 % en glissement annuel, relançant des espoirs de hausse des taux d’intérêt par la Banque d’Angleterre. Elle a été, en outre, soutenue par l’anticipation d’achats de monnaie britannique après l’annonce de l’acquisition par le groupe belge Interbrew des activités de brasserie du groupe britannique d’hôtellerie et de loisirs Bass. Compte tenu de toutes ces considérations, le dollar s’est montré ferme face à l’euro, mais faible contre le sterling, se négociant à New York, comme suit : – 0,9535 pour un euro contre 0,9575, la veille – 1,5120 pour un sterling contre 1,4990 – 2,0515 DM contre 2,0430 – 6,8795 FF contre 6,8515 – 1,6375 FS contre 1,6340 – 2 038,70 lires contre 2 022,40 – 106,60 yens contre 106,65. Bourse de Beyrouth : légère hausse de Solidere B À la Bourse de Beyrouth, toujours étriquée, la tendance a été légèrement soutenue hier, au lendemain d’un long week-end chômé, par la hausse des actions B de Solidere de 8 1/4 à 8 3/8 dollars, dans un marché autrement stable sur le restant de la cote. En effet, l’indice général Lispi de toutes les valeurs libanaises cotées a progressé de 0,17 % à 65,85 points, alors que l’indice partiel LIBX des valeurs bancaires s’est maintenu à 139,70 points. Pour ce qui est de l’activité de la cote, elle a totalisé 134 276 actions d’une valeur globale de 737 329 dollars. Wall Street : marché toujours volatil Sur les places financières internationales, les marchés boursiers américains sont restés hier tiraillés entre la baisse et la hausse, avant de gagner du terrain dans la perspective de la publication de résultats trimestriels de sociétés américaines meilleurs que prévu. De plus, l’expiration mensuelle, trimestrielle et semestrielle, aujourd’hui, d’options et de contrats à terme sur des indices et des actions (la journée des trois sorcières), est venue soutenir parfois la tendance, mais dans la volatilité. L’annonce des chiffres sur la production industrielle en mai ainsi que la publication les demandes hebdomadaires d’allocations chômage avaient pourtant perturbé le mouvement ascensionnel de la cote américaine sans pour autant parvenir à la faire renouer avec la baisse dans la crainte d’un nouveau resserrement monétaire. C’est ainsi que l’indice Nasdaq est repassé au-dessus de la barre des 3 800 points, alors que l’indice Dow Jones des industrielles remontait d’un plus bas à 10 669,21 points à un plus haut à 10 766,28 points avant d’afficher en préclôture 10 753,72 points, en hausse de 65,77 points sur la veille. Glissement des Bourses européennes Les indices boursiers européens ont terminé pour la plupart en baisse jeudi, des indicateurs économiques américains mitigés n’ayant guère inspiré Wall Street en ouverture et ayant laissé les investisseurs dans l’expectative quant à l’évolution des taux d’intérêt américains. Aux indices européens, l’Eurotop 300 a cédé 0,20 % et l’euro Stoxx 50 0,74 %. Paris a abandonné 1,44 % Londres 0,70 % et Francfort – en fin de séance – 0,24 %. Zurich a cédé 0,76 %, Milan 0,16 % et Madrid 0,04 %. N’émergent qu’Amsterdam, qui a pris 0,33 %, et Bruxelles, qui a progressé de 0,69 %. La production industrielle américaine a augmenté pour le 17e mois consécutif en mai, de 0,4 % après 0,7 % en avril. Wall Street prévoyait au contraire une baisse de 0,3 %. L’indice de la Fed de Philadelphie en revanche s’est tassé, à 1,7 en juin contre 20,2 en avril. Enfin, le nombre des inscriptions au chômage a été de 296 000 dans la semaine au 10 juin, contre 312 000 la semaine précédente et 292 000 attendus. Si on prend en compte également la hausse moins importante que prévu des prix de détail US en mai, les investisseurs se retrouvent avec un panorama économique chiche en indices sur l’orientation future des taux d’intérêt. Ce qui explique que globalement aujourd’hui comme depuis quelques jours, la tonalité du marché est sourde, bon nombre d’investisseurs restant sur la touche dans l’attente des prochains indicateurs économiques américains à paraître la semaine prochaine. Au plan des valeurs elles-mêmes, Vivendi est resté sous les feux de l’actualité et a perdu encore 4,88 % en raison des doutes que génère son projet d’achat du géant canadien des spiritueux et des loisirs Seagram pour $ 30 milliards. Vivendi avait perdu 10 % mercredi, après avoir confirmé l’existence de négociations en ce sens. Ces négociations incluent aussi Canal Plus, dont Vivendi détient 49 %. La chaîne de télévision à péage a pour sa part cédé 1,81 %. Au point de vue des secteurs, les industries de base, l’assurance et la distribution ont assuré le soutien des marchés, alors qu’au contraire le BTP et les technologiques ont pesé sur eux. Tokyo : accentuation de la baisse Pour la troisième séance consécutive, la Bourse de Tokyo a terminé en baisse jeudi, sous le coup à la fois de l’échec d’un mariage à trois dans le secteur bancaire et de prises de bénéfices par des étrangers à l’approche de l’arrêté des comptes semestriels. L’indice Nikkei 225 a terminé en baisse de 315,72 points, soit 1,90 %, à 16 338,70, et le TOPIX de l’ensemble des valeurs de la première section a perdu 37,22 points, soit 2,4 %, à 1 507,43. «Des investisseurs étrangers, américains en particulier, ont procédé à de nombreuses prises de bénéfices à l’approche de la fin du mois, visant les technologiques à forte capitalisation», a rapporté Hidenori Karaki, chez Tokyo Mitsubishi Personal Securities. «Les investisseurs étrangers ne seront probablement pas disposés à vraiment s’engager jusqu’à ce qu’une reprise de valeurs telles que Sony Corp leur ait montré que le plus gros des ventes de l’étranger est passé», a-t-il ajouté. Le contrat septembre sur indice Nikkei a perdu quant à lui 220 points à 16 340. Les échanges ont porté au total sur 660,63 millions d’actions sur la première section de la cote, après 720,46 millions mercredi. Le géant de l’électronique Sony a perdu 3,05 %, à 9 550 yens. En huit séances consécutives de baisse, cette valeur a ainsi abandonné 14,7 %. D’autres valeurs high-techs qui avaient eu auparavant la faveur des investisseurs étrangers ont également fortement baissé, notamment le producteur de céramiques Murata Manufacturing Co Ltd qui a abandonné 5,29 %, à 16 100 yens, et le fabricant de semi-conducteurs Rohm Co Ltd qui a reculé de 5,09 %, à 30 750 yens.
Le marché des changes de Beyrouth a repris ses activités normalement hier, après deux journées de chômage, lundi et mardi, en signe de deuil à la suite du décès du président syrien Hafez el-Assad, et mercredi à l’occasion de la fête du Maouled. Pourtant, le marché manquait toujours d’animation en l’absence d’initiatives à l’achat comme à la vente du dollar en...