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Actualités - CHRONOLOGIE

Allemagne - Le chancelier veut impliquer la Russie dans la sécurité de l'Europe Poutine et Schröder ravivent la flamme des relations germano-russes (photo)

Le président russe Vladimir Poutine et le chancelier allemand Gerhard Schröder ont ravivé la flamme des relations entre les deux pays, lors de leurs consultations jeudi et hier à Berlin marquées par un rapprochement oratoire en matière de défense. Les deux hommes affichaient la décontraction lors de leur conférence de presse finale hier midi. Un monde de différence avec la raideur de leur premier contact, lorsque Vladimir Poutine avait été reçu avec les honneurs militaires à la chancellerie, provisoirement abritée dans l’ancien siège du gouvernement communiste est-allemand. Le chancelier soulignait d’emblée la «très, très bonne ambiance» de ces deux jours, tandis que le chef de l’État russe remerciait son hôte pour «la chaleur de son accueil» et remarquait combien il avait été important de prendre le temps de ces échanges. «Tout ce dont nous avons discuté sera pris en considération dans le cadre des activités pratiques de la Russie sur la scène internationale», affirmait M. Poutine soulignant «L’Allemagne est et restera notre premier partenaire, en Europe et dans le monde». Le président russe était venu en Allemagne pour cela. Il s’agissait de rétablir la qualité de contact perdue entre leurs prédécesseurs Helmut Kohl et Boris Eltsine. Il fallait aussi réparer les dommages infligés par la crise du Kosovo, puis par les critiques ouvertes de l’Allemagne à la politique russe en Tchétchénie. De fait, le ton était au rapprochement. «Nous devons intégrer la Russie dans l’Europe sur tous les plans, tant du point de vue économique et politique que de celui de la sécurité et de la défense», a déclaré Gerhard Schröder martelant : «Il n’y aura pas de solution de paix durable en Europe sans la Russie». Sur l’un des volets essentiels des discussions, le projet américain de bouclier national antimissile (NMD), M. Poutine a réaffirmé son opposition catégorique et le chancelier a réitéré ses «préoccupations» quant à une éventuelle relance de la course aux armements. Tous deux ont cependant estimé qu’il fallait «garantir les acquis» du traité antibalistique ABM de 1972. Lors d’un dîner privé, avec les épouses, au domicile officiel du chancelier jeudi soir, le président russe lui a exposé en détail sa proposition de système commun Otan-Russie pour la défense de l’Europe contre les missiles à courte et moyenne portée. Il lui a demandé d’en faire part à ses partenaires de l’Union européenne, soulignant que «le Russie serait heureuse» de voir l’UE participer avec les Américains à un centre de contrôle antimissile basé à Moscou. Côté économique, le président russe s’est employé à regagner la confiance des hommes d’affaires allemands, sérieusement entamée par la crise financière de l’été 1998, lors d’une rencontre de plus d’une heure avec des chefs d’entreprise. Il repart avec le soutien du gouvernement Schröder – un milliard de marks (510 millions d’euros, 485 millions de dollars) à disposition pour des garanties à l’exportation en Russie – et la signature par le géant gazier russe Gazprom de deux contrats et deux protocoles de contrats avec quatre entreprises allemandes. Pas un mot en revanche sur le problème de la dette russe héritée de l’Union soviétique (quelque 75 milliards de dollars), dont Moscou souhaite l’annulation pour moitié. Berlin, principal créancier de la Russie, avait réitéré avant la venue de M. Poutine sa totale opposition à cette solution préférant une restructuration de la dette. Pas de progrès non plus pour la question difficile de la restitution des oeuvres d’art pillées par l’Armée rouge à la fin de la Seconde Guerre mondiale. Mais les ministres de la Culture respectifs ont convenu de se retrouver en octobre pour poursuivre les discussions.
Le président russe Vladimir Poutine et le chancelier allemand Gerhard Schröder ont ravivé la flamme des relations entre les deux pays, lors de leurs consultations jeudi et hier à Berlin marquées par un rapprochement oratoire en matière de défense. Les deux hommes affichaient la décontraction lors de leur conférence de presse finale hier midi. Un monde de différence avec la...