Rechercher
Rechercher

Actualités - CHRONOLOGIE

Processus de paix - Albright très prochainement de retour dans la région pour déterminer l'utilité d'une rencontre tripartite Les Etats-Unis veulent forcer la marche vers la paix au Proche-Orient

Les États-Unis ont décidé de forcer la marche vers la paix au Proche-Orient, malgré la tension persistante entre le dirigeant palestinien Yasser Arafat, qui a rencontré jeudi le président Clinton durant trois heures à la Maison-Blanche, et le Premier ministre israélien Ehud Barak. La secrétaire d’État américaine Madeleine Albright retournera au Proche-Orient d’ici huit à quinze jours, afin d’examiner l’utilité d’un sommet Clinton-Barak-Arafat pour accélérer la recherche d’un règlement du conflit, ont annoncé simultanément le département d’État et le bureau de M. Barak. «Le but de sa visite sera de déterminer si un sommet serait utile à ce stade ou si nous devons continuer les négociations», a déclaré le porte-parole du Département d’État Richard Boucher, en précisant que les pourparlers israélo-palestiniens menés au niveau des experts, depuis mardi, près de Washington, se prolongeraient encore quelques jours. À Jérusalem, la présidence du Conseil a précisé que l’«émissaire spécial américain Dennis Ross viendra dans la région», au début de la semaine prochaine. En recevant M. Arafat jeudi matin, le président Clinton a souligné qu’il entendait tout faire pour arracher un règlement. «Je veux finir cette tâche et je veux la finir selon l’échéance prévue», a-t-il dit, en référence à la date butoir du 13 septembre fixée pour un accord final. Il devra déployer des trésors de persuasion pour y parvenir. M. Arafat a donné la mesure du fossé le séparant toujours d’Israël, en accusant devant la presse M. Barak de ne pas vouloir la paix avec les Palestiniens, à l’issue de la rencontre. «Barak n’a pas jusqu’ici montré sa volonté d’aboutir à un accord juste et global pour établir la paix dans la région», a-t-il dit. Un porte-parole de la Maison-Blanche, PJ Crowley, a précisé que MM. Clinton et Arafat avaient eu deux heures de tête-à-tête avant d’élargir les discussions à leurs proches collaborateurs. Il a précisé qu’elles avaient été «très sérieuses» et qu’elles avaient porté tant sur «le fond que sur la procédure». Mais, interrogé sur une éventuelle réduction des divergences entre les parties, il a affirmé que le jugement porté par M. Clinton, la veille, sur l’inopportunité d’un sommet tripartite de type Camp David pour achever les négociations, restait toujours valable. «Il y a encore du travail à faire avant d’en arriver là», a déclaré le porte-parole américain. M. Arafat a eu aussi un déjeuner de travail avec Mme Albright qui a reçu ensuite le chef des négociateurs israéliens, le ministre de la Sécurité intérieure Shlomo Ben Ami, puis a eu un entretien téléphonique avec M. Barak. Les pourparlers entre experts israéliens et palestiniens, qui se déroulent depuis mardi sur deux bases militaires près de Washington, ont connu un démarrage difficile et ne semblent pas avoir apporté des résultats tangibles jusqu’ici. Ils se déroulent au niveau de deux groupes de travail qui discutent des questions relevant du règlement intérimaire qui aurait dû être conclu le 13 février et de celles concernant le statut final des territoires palestiniens. M. Arafat était arrivé à Washington, mercredi soir, déçu et amer, selon son porte-parole, Nabil Abu Rudeina, devant la volonté de M. Barak de retarder le prochain retrait des forces israéliennes de Cisjordanie prévu le 23 juin et son manque de générosité quant à la libération des prisonniers palestiniens détenus en Israël. Il a d’ailleurs tenu à noter devant la presse que l’offre faite par M. Barak de ne libérer que trois prisonniers «était insultante». «En ces temps difficiles et face aux obstacles auxquels nous sommes confrontés, nous avons besoin de l’aide du président Clinton (...) Un rôle américain est nécessaire pour assurer le succès des négociations de paix», a-t-il insisté.
Les États-Unis ont décidé de forcer la marche vers la paix au Proche-Orient, malgré la tension persistante entre le dirigeant palestinien Yasser Arafat, qui a rencontré jeudi le président Clinton durant trois heures à la Maison-Blanche, et le Premier ministre israélien Ehud Barak. La secrétaire d’État américaine Madeleine Albright retournera au Proche-Orient d’ici huit...