Rechercher
Rechercher

Actualités - CHRONOLOGIE

Conseil des ministres - L'initiative reste insuffisante, estiment des sources diplomatiques Le gouvernement décidera aujourd'hui l'envoi d'une force mixte au Liban-Sud

Le Conseil des ministres, qui se réunira aujourd’hui sous la présidence du chef de l’État Émile Lahoud, devrait prendre la décision d’envoyer au Sud une force mixte de l’armée libanaise et des FSI en vue d’assainir la sécurité dans les régions libérées. Rappelons que cette force sera placée sous le commandement direct du ministère de l’Intérieur. Des diplomates américains et français, cités par notre correspondant au palais Bustros Khalil Fleyhan, apprécient la démarche du gouvernement libanais. Ils estiment toutefois qu’elle reste insuffisante. Paris réclame en effet des garanties plus consistantes pour accepter d’augmenter les effectifs de son bataillon au sein de la Finul. Les milieux proches du secrétaire général des Nations unies Kofi Annan se félicitent quant à eux de l’initiative libanaise dans la mesure où elle rassure les habitants de la bande frontalière. On sait toutefois que les mille hommes envoyés au Sud n’assumeront pas la responsabilité de la protection des frontières. Or, selon les milieux onusiens, il ne s’agit pas pour Beyrouth de veiller à la sécurité du territoire israélien, mais d’empêcher toute opération à partir du sol libanais qui serait considérée comme une agression par l’État hébreu, agression dont l’État libanais et les équipes de l’Onust devront alors assumer la responsabilité. D’ailleurs la sécurité de la Finul sera l’un des principaux points que soulèvera Kofi Annan dans ses pourparlers avec les dirigeants libanais lundi prochain. Le secrétaire général est certes conscient du fait que la sécurité au Sud dépend de l’évolution du processus de paix au Proche-Orient. Il s’agit donc d’une sécurité politique que le Liban n’est pas en mesure de décider à lui seul. C’est pour cette raison que, selon les milieux susmentionnés, il évoquera avec les autorités de Beyrouth la sécurité des soldats de la Finul. Lors de sa tournée, qui englobera aussi Israël, M. Annan demandera à l’État hébreu de garantir qu’aucune attaque ne sera menée contre le Liban. Selon des sources diplomatiques, les entretiens du secrétaire général des Nations unies avec les dirigeants libanais revêtiront un caractère politique. En aucun cas, il ne s’agira de négocier un quelconque différend frontalier entre Beyrouth et Tel-Aviv. Toutefois, les mêmes sources ont fait état de concertations entreprises dans ce cadre entre M. Annan et les représentants des cinq membres permanents du Conseil de sécurité pour trouver une formule permettant de préserver dans l’avenir les droits du Liban concernant la libanité des hameaux de Chebaa. En outre, lors de ses entretiens à Tel-Aviv, le secrétaire général de l’Onu devrait évoquer avec le Premier ministre israélien Ehud Barak l’affaire des Libanais qui sont encore détenus en Israël, soulignant la nécessité de les relâcher. Les compagnies de téléphone cellulaire Pour en revenir à la réunion du Conseil des ministres qui se tiendra aujourd’hui à Baabda, le gouvernement devrait débattre aussi du litige de l’État avec les compagnies de téléphone cellulaire dans le pays et des solutions en vue. Le gouvernement envisagerait les trois options suivantes en vue de remédier à la situation : – Rompre le contrat avec les deux sociétés existantes tout en proposant des alternatives. – Exiger l’application de la décision prise auparavant par le Conseil des ministres, réclamant de chacune des deux compagnies 300 millions de dollars, et revoyant à la hausse les revenus de l’État. – Reprendre les négociations avec Cellis et Libancell. Notons enfin que quinze autres points sont inscrits à l’ordre du jour, parmi eux, l’exemption des industries dans les zones libérées de charges fiscales.
Le Conseil des ministres, qui se réunira aujourd’hui sous la présidence du chef de l’État Émile Lahoud, devrait prendre la décision d’envoyer au Sud une force mixte de l’armée libanaise et des FSI en vue d’assainir la sécurité dans les régions libérées. Rappelons que cette force sera placée sous le commandement direct du ministère de l’Intérieur. Des...