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Actualités - CHRONOLOGIE

Parlement - Divergences sur le sort des conseils Amendement en commission du projet de fusion des ministères (photo)

Les commissions parlementaires poursuivront lundi l’examen du projet de loi portant sur la fusion des ministères, de conseils et d’administrations publiques, après avoir amendé, hier, le chapitre relatif aux ministères, au cours de leur réunion conjointe, tenue sous la présidence du chef du Parlement, M. Nabih Berry. Les commissions ont ainsi supprimé le ministère de la Jeunesse et des Sports, redevenu une direction générale relevant du ministère de l’Éducation. Elles ont maintenu les départements de l’Enseignement technique et professionnel ainsi que celui de l’Industrie qu’elles ont refusé de fusionner avec le Commerce. Ce ministère reste rattaché à celui de l’Économie. De nombreux députés s’attendent à un vif débat à l’occasion de l’examen du chapitre relatif à la fusion d’un certain nombre de conseils. Un article particulier de ce texte est contesté : il s’agit de la fusion du Conseil exécutif des grands projets de la ville de Beyrouth (CEGPVB), du Conseil exécutif des grands projets (CEGP) et du Conseil du développement et de la reconstruction (CDR) qui formeront un même organisme appelé le Conseil supérieur de la planification et du développement (CSPD), qui sera formé d’un nombre déterminé de ministres.Plusieurs parlementaires voient ce projet comme une aberration, dans la mesure où il donnera naissance, selon eux, à un mini-Conseil des ministres qui portera atteinte aux prérogatives du gouvernement. Farouchement opposé à cette fusion, ce groupe de députés affirme ne vouloir épargner aucun effort pour l’empêcher. C’est ce qui présage d’une séance houleuse, place de l’Étoile. Celle-ci sera présidée par le vice-président de la Chambre, M. Élie Ferzli, M. Berry devant, à cette date, se rendre au Caire, pour une visite privée de 48 heures. La réunion d’hier était plutôt calme et s’est caractérisée par des débats objectifs, selon des sources parlementaires. Elle s’est tenue en présence de 54 députés, alors que 71 avaient assisté à celle de lundi. Le gouvernement était représenté par les ministres Michel Murr, Nasser Saïdi, Sleiman Traboulsi, Michel Moussa, Ghazi Zeayter et Mohammed Youssef Beydoun. Plaidoyer de Berry Les commissions ont pu obtenir que les ministères du Travail et des Affaires sociales soient dissociés, que celui de l’Industrie soit détaché de l’Économie et du Commerce, que la Jeunesse et les Sports deviennent une direction générale rattachée au ministère de l’Éducation et que le ministère de l’Enseignement supérieur et technique soit maintenu. De sources parlementaires, on a souligné que M. Berry a longuement pris la parole pour plaider en faveur de la dissociation des ministères du Travail et des Affaires sociales, en insistant sur le fait que la détérioration de la situation socio-économique dans le pays et les nombreuses difficultés auxquelles la population est confrontée commandent la présence d’un ministère indépendant des Affaires sociales. M. Berry a aussi jugé nécessaire de préserver l’indépendance du ministère de l’Enseignement technique et professionnel afin d’encourager les étudiants à suivre ce genre de formation. Il reste que c’est le dossier de l’Éducation qui a suscité un débat relativement passionné. Le bloc parlementaire du Hezbollah a présenté une proposition de loi prévoyant la suppression du ministère de la Jeunesse et des Sports pour en faire une direction générale. Mais cette initiative a été vivement contestée par le bloc de M. Walid Joumblatt et par plusieurs autres députés, avant d’être approuvée. Elle a été agréée par M. Mohammed Youssef Beydoun. Durant la réunion d’hier, les commissions auront donc porté à 21 le nombre de ministères qui avait été ramené à 19 par le gouvernement. Interrogé par la presse à sa sortie du Parlement, M. Nasser Saïdi s’est dit satisfait de la décision des commissions de former un ministère de l’Industrie et des Technologies ainsi qu’un ministère de l’Économie et du Commerce, alors que le gouvernement préconisait la suppression du ministère de l’Économie. Il a affirmé qu’il présentera à la Chambre un projet de loi sur la restructuration de ces deux ministères, jugeant nécessaire de fusionner les mutuelles et les coopératives et de les rattacher au ministère de l’Économie. De son côté, M. Michel Murr a déclaré, en réponse aux questions des journalistes, que le relèvement du nombre des ministères n’implique pas la nomination de nouveaux ministres. «La formation du gouvernement, a-t-il expliqué, n’est pas liée au nombre de ministères. Le débat qui a eu lieu durant la réunion était davantage technique que politique».
Les commissions parlementaires poursuivront lundi l’examen du projet de loi portant sur la fusion des ministères, de conseils et d’administrations publiques, après avoir amendé, hier, le chapitre relatif aux ministères, au cours de leur réunion conjointe, tenue sous la présidence du chef du Parlement, M. Nabih Berry. Les commissions ont ainsi supprimé le ministère de la...