Législatives - Scrutin les 27 août et 3 septembre Murr : la carte électorale est impérative (photo)

Le vice-président du Conseil et ministre de l’Intérieur, des Affaires rurales et municipales, M. Michel Murr, a annoncé hier «avoir soumis au Conseil des ministres un projet de décret fixant au 27 août et au 3 septembre prochains les élections législatives de cet été». D’après le projet de M. Murr, qui vise essentiellement «à sauver la saison estivale», voteront le dernier dimanche d’août «tout le Mont-Liban et l’ensemble des cazas du Nord, et les autres mohafazats le premier dimanche de septembre». Dans sa conférence de presse qu’il a tenue à son bureau au ministère de l’Intérieur, M. Murr a expliqué que le report du début des opérations électorales d’une semaine a été décidé à la demande des responsables du secteur touristique. «Les propriétaires des agences de voyages et des centres balnéaires auraient souhaité voir le scrutin reporté jusqu’à la mi-septembre, mais pareille mesure n’était pas réalisable, contraints que nous étions de nous préparer aux jeux pan-asiatiques qui débutent le 12 octobre, ce qui fait que nous avons choisi une date intermédiaire qui respecte le plus possible les intérêts du secteur du tourisme et les contraintes de l’agenda officiel», a notamment expliqué le ministre. Il a ajouté : «Un projet de décret en ce sens a été transmis aujourd’hui (hier) au Conseil des ministres et il est à prévoir que le décret appelant les électeurs aux urnes sera publié au courant de cette semaine». M. Murr a appelé les électeurs à retirer leur carte électorale, «seul document les autorisant à voter». À ce sujet, il convient de rappeler que les cartes électorales délivrées pour les municipales sont valables pour les législatives. Il a aussi affirmé que «le scrutin se déroulera en toute liberté et en toute transparence», indiquant que «des commissions de recours chargées de recevoir les plaintes des électeurs se trouveront dans chaque caza». En réponse à l’un des journalistes, le ministre de l’Intérieur a rappelé encore une fois que «la carte électorale est impérative» et que «les extraits d’état civil sont irrecevables». «Je souhaite me faire entendre de tous les Libanais : pour voter, tout électeur doit être muni de sa carte électorale. Toutes les nouvelles qui font état d’une possible révision de cette décision ne sont que des rumeurs infondées», a-t-il averti. M. Murr a par ailleurs fait remarquer qu’«il n’y a plus lieu de parler de bande frontalière» et que «les bureaux de vote dans les villages nouvellement libérés seront installés, comme partout ailleurs, dans les locaux des écoles, qu’elles soient officielles ou privées». Rappelant par ailleurs qu’en 1996 il y a eu 1 100 000 votants, M. Murr s’attend à ce que ce nombre, pour cette année, s’élève à 1 200 000. Pour le taux de participation, le ministre de l’Intérieur a estimé qu’il sera supérieur à celui d’il y a 4 ans. «Les électeurs en 1996 étaient au nombre de 2 553 200, aujourd’hui ils sont 2 742 127. En 1996, ont voté 1 107 154, c’est-à-dire 43 %. Cette année nous nous attendons à une plus grande participation. Votent ordinairement au Liban 50 % des inscrits, le reste étant des émigrés, des expatriés ou des abstentionnistes. Lorsqu’à Beyrouth on a 33 % de votants cela ne veut pas dire que les 67 % sont des émigrés ou des expatriés, ils peuvent être, pour plus de la moitié, des abstentionnistes», a dit M. Murr. Le ministre de l’Intérieur s’est montré confiant quant au respect des délais pour la publication des résultats, affirmant que «les élections auraient pu être organisées en un seul jour, n’étaient les contraintes budgétaires et la difficulté de trouver 12 500 contrôleurs dûment qualifiés».