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Actualités - CHRONOLOGIE

France-Liban - L'évaluation de la situation avant une décision sur la Finul est retardée Védrine annule sa tournée proche-orientale

La tournée du chef de la diplomatie française Hubert Védrine en Israël, au Liban et en Syrie, prévue les 11 et 12 juin, a été annulée en raison du décès du président Hafez el-Assad, a annoncé samedi le ministère français des Affaires étrangères. «En raison des circonstances, la visite de M. Védrine dimanche et lundi en Israël, au Liban et en Syrie a été annulée», a déclaré le porte-parole du Quai d’Orsay Anne Gazeau-Secret. Au cours de son déplacement dans la région, M. Védrine devait procéder à une évaluation de la situation concernant l’éventualité d’une participation accrue de la France à la Force intérimaire des nations unies au Liban-Sud (Finul), à la suite du retrait des troupes israéliennes. Le chef de la diplomatie française était attendu à Beyrouth après avoir obtenu des autorités libanaises le geste demandé par Paris pour l’envoi de Casques bleus supplémentaires au Liban-Sud. Vendredi, en effet, le Liban annonçait que plusieurs centaines de soldats seraient envoyés dans le Sud du pays, répondant ainsi aux appels pressants de la France, appuyée par l’Onu, qui réclamait l’envoi de l’armée libanaise en préalable à l’engagement de troupes supplémentaires dans la Finul. Ce geste, quelques heures avant l’arrivée annoncée de M. Védrine, était susceptible, aux yeux des observateurs, de faciliter le renforcement des Casques bleus, notamment par un contingent français. Dans quelques semaines, le Conseil de sécurité de l’Onu devra se prononcer sur le renouvellement et une éventuelle modification du mandat de la Finul, qui expire fin juillet. La décision de la France, qui ne maintient actuellement que 249 soldats au sein de la Finul, concernant sa future participation, est considérée comme déterminante pour l’attitude des autres pays candidats ou sollicités à participer à une Finul-bis. «Nous appelons solennellement les divers protagonistes à préciser leurs intentions. Ce sera un élément de notre décision finale», avait déclaré M. Védrine dans l’hebdomadaire Nouvel Observateur de cette semaine. «Nos conditions sont logiques et sans sous-entendus. Quels que soient nos liens historiques avec le Liban et notre engagement constant pour la paix au Proche-Orient, ni le président ni le Premier ministre ne sont prêts à envoyer des forces françaises dans une situation qui pourrait devenir incontrôlable et sans mission bien définie», avait-il expliqué. «Nous appelons solennellement les divers protagonistes à préciser leurs intentions. Ce sera un élément de notre décision finale», avait déclaré M. Védrine avant son départ dans la région. Pour la France, mais aussi les États-Unis et l’Onu, il appartient à l’armée libanaise d’être responsable de la sécurité dans cette zone et de se déployer avec l’aide de la Finul jusqu’à la frontière libano-israélienne. La France demande que soit au moins fixé un calendrier d’envoi de l’armée. «Nous n’avons pas attendu vingt-deux ans que les Israéliens s’en aillent, pour attendre encore vingt ans que l’armée libanaise se déploie», avait indiqué un diplomate français.
La tournée du chef de la diplomatie française Hubert Védrine en Israël, au Liban et en Syrie, prévue les 11 et 12 juin, a été annulée en raison du décès du président Hafez el-Assad, a annoncé samedi le ministère français des Affaires étrangères. «En raison des circonstances, la visite de M. Védrine dimanche et lundi en Israël, au Liban et en Syrie a été annulée»,...