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Actualités - CHRONOLOGIE

Place de l'Etoile - Pour la commission des AE la 425 n'a pas été appliquée Avis parlementaires partagés sur l'opportunité du déploiement de l'armée au Sud (photo)

L’opportunité d’un déploiement de l’armée dans les régions évacuées par Israël dans la bande frontalière a fait l’objet d’un vif débat durant la réunion de la commission parlementaire des Affaires étrangères, qui a par ailleurs estimé que le retrait israélien du Liban-Sud n’est pas conforme à la résolution 425 du Conseil de sécurité. Convoquée par le président de la Chambre, M. Nabih Berry, la réunion s’est tenue en présence du chef du gouvernement, M. Sélim Hoss, et du secrétaire général du ministère des Affaires étrangères, M. Zouheir Hamdane. M. Hoss devait notamment réaffirmer la détermination de l’État à récupérer les trois secteurs frontaliers sous contrôle israélien et réclamés par le Liban. Abondant dans le même sens, la commission a estimé, par la voix de son président, M. Ali el-Khalil, que le retrait israélien n’est pas conforme à la résolution 425 «dans la mesure où un repli total devrait s’opérer au-delà des frontières internationales et inclure, par conséquent, les hameaux de Chebaa, ainsi que les trois secteurs grignotés par l’État hébreu près de Rmeich, Mtoullé et Misgav Am». La commission a «regretté» que ce point n’ait pas figuré dans le rapport de l’émissaire spécial de l’Onu, M. Terjé Roed-Larsen et de l’équipe de cartographes qui a délimité le tracé des frontières libano-israéliennes. Elle a par ailleurs pressé le gouvernement de lancer au plus vite le chantier de reconstruction du Liban-Sud, et l’a invité à demander aux Nations unies de relancer les fonds internationaux ainsi que les pays donateurs pour qu’ils contribuent à ce processus. Interrogé au sujet du déploiement de l’armée dans la partie méridionale du pays, M. el-Khalil s’est contenté de répondre en indiquant qu’une telle mesure sera «discutée au moment opportun, à la lumière des développements qui se produiront». « La sécurité est instaurée au Sud » L’envoi de l’armée au Liban-Sud a d’ailleurs occupé une bonne partie des débats. Les avis étaient partagés à ce sujet. De sources parlementaires, on a indiqué que le député Boutros Harb a plaidé vigoureusement en faveur du déploiement des forces régulières dans la bande frontalière, contrairement à MM. Marwan Farès et Assem Kanso qui ont estimé qu’une telle mesure n’est pas nécessaire «si son but est d’assurer la sécurité dans la région, puisque la sécurité y est instaurée». Pour eux, «la mission des forces régulières ne consiste pas à préserver la sécurité intérieure». M. Farès a en outre défendu la présence des forces syriennes dans le pays, soulignant que le Liban «devrait rester loyal à l’égard de Damas». Quant à M. Harb, il a insisté sur le fait que l’accord de Taëf prévoit le déploiement de la troupe dans la bande frontalière, après le retrait israélien. Le député de Batroun a aussi souligné que l’envoi de l’armée au Sud du pays «n’implique pas une dissociation des deux volets libanais et syrien» des négociations de paix avec Israël «ou une confrontation avec la Résistance». Selon M. Harb, «seul le gouvernement assume la responsabilité de sa décision de ne pas envoyer les forces régulières dans la bande frontalière». Les remarques du gouvernement au sujet des conclusions de la mission Roed-larsen ont été également largement commentées par les parlementaires qui se sont étonnés de ce que M. Hoss eût parlé de «réserves libanaises» en contestant les propos de l’envoyé spécial de l’Onu sur le tracé frontalier. Selon des sources parlementaires, un grand nombre de députés a jugé que «d’un point de vue juridique, les réserves impliquent la présentation d’un recours devant une instance supérieure, telle que la Cour internationale de justice, afin d’obtenir de nouvelles décisions internationales». Or, selon ce groupe de députés, «le Liban n’a pas besoin de nouvelles résolutions pour obtenir confirmation de ses droits auxquels il reste attaché». M. Hoss devait répondre en expliquant qu’il n’a pas employé le terme «réserves». Un autre groupe de parlementaires a par ailleurs évoqué le dossier des membres de l’ALS qui sont actuellement jugés par le tribunal militaire. M. Harb devait notamment insister sur la nécessité de laisser la justice trancher «au lieu de commenter l’affaire soit pour réclamer de plus lourdes peines à l’encontre des accusés, soit pour appeler les juges à la clémence». Répondant, à sa sortie de la réunion, aux questions de la presse, M. Hoss a réaffirmé les principes de base de la politique libanaise. Il a notamment souligné la volonté de l’État de «coopérer pleinement avec les Nations unies pour que la Finul accomplisse sa mission dans la bande frontalière, tout en se réservant le droit de continuer de réclamer la récupération des territoires qui restent sous occupation israélienne».
L’opportunité d’un déploiement de l’armée dans les régions évacuées par Israël dans la bande frontalière a fait l’objet d’un vif débat durant la réunion de la commission parlementaire des Affaires étrangères, qui a par ailleurs estimé que le retrait israélien du Liban-Sud n’est pas conforme à la résolution 425 du Conseil de sécurité. Convoquée par le...