Processus de paix - Inquiétude à la veille de la reprise des négociations aux USA Les palestiniens craignent de faire les frais de la crise politique en Israël

Les Palestiniens craignaient hier de faire les frais de la crise politique en Israël, l’affaiblissement du Premier ministre Ehud Barak risquant, selon eux, de l’empêcher de faire les concessions territoriales nécessaires à un accord de paix. La crise a été déclenchée lorsque trois partis de la coalition gouvernementale, le puissant parti ultraorthodoxe Shass et deux petits partis de droite, ont joint leurs voix à celles de l’opposition pour voter un texte de loi appelant à des élections anticipées. Trois autres votes seront encore nécessaires pour dissoudre la Knesset, mais dans le passé, un vote préliminaire comme celui de mercredi a toujours conduit à des élections anticipées. À quelques jours de la reprise lundi dans la région de Washington des négociations israélo-palestiniennes, qui seront suivies mercredi par un sommet entre Bill Clinton et le président de l’Autorité palestinienne Yasser Arafat, l’un des négociateurs palestiniens, Saëb Erakat, a qualifié cette crise d’affaire «interne» à Israël. Mais il a aussi laissé percer une certaine inquiétude, en rappelant que «chaque fois que ces situations internes se produisent, nous assistons à des rétractations par rapport aux accords signés, à des violations du processus de paix et du principe des résolutions 242 et 338 de l’Onu» sur l’évacuation des territoires arabes occupés par Israël depuis 1967.