Distribution d'armes au nord d'Israël

Une semaine après le retrait précipité de l’armée israélienne du Liban-Sud, les habitants du nord d’Israël vivent dans l’insécurité et la crainte, au point de s’arracher les fusils d’assaut M-16 que leur offre l’armée israélienne Depuis le retrait, les militaires distribuent des armes automatiques telles que des M-16 dans les villes frontières comme Metoulla, où des habitants redoutent des infiltrations de commandos du Hezbollah. «Chacun peut s’équiper s’il dispose d’un permis de l’armée», affirme le maire de Metoulla, Koby Katz, cité par l’AFP, qui a lui-même mis à profit l’offre des militaires. «Les habitants ont demandé à l’armée de leur restituer les fusils pour se protéger après le retrait au cas où la situation deviendrait dangereuse», ajoute-t-il. M. Katz affirme que beaucoup d’Israéliens qui vivaient près de ce que les autorités israéliennes appellent «la ligne de confrontation» détenaient des armes dans le passé. Mais ils avaient dû les rendre il y a six ans après qu’un extrémiste juif eut tué 29 Palestiniens à Hébron, en Cisjordanie. «Les fusils aident aussi d’un point de vue psychologique. Vous vous sentez plus en sécurité si vous avez une arme à la maison», poursuite le maire. Selon lui, des «dizaines» d’habitants de Metoulla ont pris des M-16 durant la dernière semaine. Jonathan Atias, un habitant de Kiryat Shmona, reconnaît qu’il a peur de l’avenir. «Cela n’est pas bon. Un jour, pas demain ni le jour d’après, mais un jour, il y aura une grande guerre. Le Hezbolllah construit des bunkers et se retranche pour lancer une attaque, et pas seulement avec des katiouchas comme auparavant», estime-t-il. Rappelons que le ministre israélien des Affaires étrangères David Lévy avait affirmé mardi que les livraisons d’armes iraniennes au Hezbollah se poursuivaient et qu’il fallait qu’elles cessent. Hier, le gouvernement iranien a démenti fournir des armes au Hezbollah, affirmant que son soutien aux miliciens intégristes était uniquement «idéologique».