Israël - Après Mordehaï, Weizman, sali par le scandale, jette l'éponge

Le président israélien Ezer Weizman et le ministre des Transports Yitzhak Mordehaï ont été contraints dimanche d’annoncer leur démission à la suite d’une série de scandales sans précédent qui éclaboussent les hautes sphères de la politique israélienne. Le chef de l’État, dont l’image était sérieusement ternie depuis des mois par une affaire de corruption et de fraude fiscale, a préféré fixer lui-même sa démission au 10 juillet plutôt que d’avoir à affronter une humiliante procédure de destitution. Le départ du ministre des Transports et vice-Premier ministre, Yitzhak Mordehaï, inculpé pour trois affaires d’agression sexuelle, prendra, lui, effet dans les 48 heures. Il porte un coup à la coalition fragile de M. Barak, car M. Mordehaï est le chef de file du Parti du centre, qui compte 6 députés à la Knesset. C’est la première fois qu’un ministre israélien est contraint à démissionner pour une affaire d’agression sexuelle. Ces deux affaires sont les derniers en date d’une série de scandales qui ont terni l’image de l’élite politique en Israël. L’ancien Premier ministre de droite Benjamin Netanyahu et son épouse font tous deux l’objet d’une enquête pour corruption et détournement de cadeaux de valeur reçus dans le cadre de leurs fonctions.