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Actualités - COMMUNIQUES ET DECLARATIONS

Liban-Sud - Védrine a une vue plus précise de l'attitude de la Syrie La France juge que la situation au Sud reste très délicate

La France a estimé hier que la situation au Liban-Sud restait «très délicate» après le retrait de l’armée israélienne et le déploiement du Hezbollah le long de la frontière, alors que le chef de la diplomatie française Hubert Védrine indiquait, après avoir rencontré à Lisbonne son homologue syrien Farouk el-Chareh, avoir pu se constituer «une idée plus précise» de l’attitude de la Syrie. «La situation (au Liban-Sud) est apparemment calme, mais elle demeure très délicate», a déclaré François Rivasseau, porte-parole adjoint du Quai d’Orsay. Il a toutefois noté des points positifs : appels à la paix de la Syrie et d’Israël, absence d’incidents frontaliers, bonne coopération de toutes les parties avec la Finul, annonce du retrait israélien d’une petite partie de la région de Chebaa. «La bonne coopération des Libanais et des Israéliens avec la Finul devrait permettre de procéder assez rapidement aux travaux de certification du retrait israélien», a souligné le porte-parole. À propos de la pacification de la région frontalière, M. Rivasseau a estimé que le comité international de surveillance, chargé de faire respecter les arrangements d’avril 1996, «pourrait jouer un rôle complémentaire et très utile». Il a ajouté que «la Finul pourrait aider l’État libanais à restaurer son autorité dans la région», mais que la mission de cette force «serait pour une période très courte». Il a toutefois indiqué qu’aucune décision n’avait été prise quant à l’envoi de 1 500 soldats français au Liban-Sud. De son côté, M. Védrine a affirmé avoir «une vue plus précise et plus claire de l’attitude de la Syrie», dans le nouveau contexte créé par le retrait israélien du Liban-Sud. Interrogé, lors d’un point de presse, sur ses entretiens avec Farouk el-Chareh, à l’occasion de la réunion ministérielle informelle du partenariat euro-méditerranéen à Lisbonne, M. Védrine a parlé d’une «rencontre éclairante». «J’ai une vue plus précise et plus claire de l’attitude de la Syrie aujourd’hui et dans les jours à venir», a-t-il dit. Le ministre a ajouté qu’il «réserve (ses) analyses plus détaillées au président de la République et au Premier ministre». «Nous devons nous réunir très prochainement pour prendre nos décisions», a-t-il précisé. Plus généralement, il a estimé que la réunion de Lisbonne «a fait apparaître un très grand attachement de tous les participants au processus de Barcelone» et a permis de «confirmer un vrai engagement de l’Europe» auprès de ses partenaires méditerranéens. Des « règles d’engagement robustes » De son côté, le chef d’état-major des armées françaises, le général Jean-Pierre Kelche, a indiqué hier que la Finul, qui pourrait être redéployée au Liban-Sud à la suite d’une décision de l’Onu, devrait alors être dotée de «règles d’engagement robustes». Le général Kelche, qui s’exprimait devant des journalistes, a souligné que ces «règles d’engagement robustes» devraient être fixées par l’Onu à la Finul pour qu’elle puisse éventuellement utiliser la force «en cas de légitime défense ou pour atteindre l’accomplissement» des missions confiées. Le général a rappelé les déclarations du Premier ministre français Lionel Jospin qui a confirmé mercredi que la France était «prête» à prendre ses «responsabilités» au sein des forces des Nations unies au Liban-Sud, «pour autant» que l’Onu ait obtenu un «engagement concret» des parties et les «garanties de sécurité indispensables». La participation éventuelle de la France à la nouvelle Finul et le niveau des effectifs de soldats français n’ont pas encore été déterminés, a ajouté le général Kelche. Il a précisé que, pour la France, il y avait une «masse critique en dessous de laquelle il ne fallait pas descendre», de manière à équiper l’éventuel contingent français d’une Finul renforcée de systèmes d’armes pour assurer le contrôle de la zone, la mobilité, la détection des tirs indirects et la liberté de circulation de la force. De Villiers réclame le retrait de la Syrie Sur un autre plan, Philippe de Villiers, vice-président du Rassemblement pour la France (RPF), a lancé vendredi un «appel solennel» au président Jacques Chirac «afin qu’il fasse preuve de la plus grande fermeté à l’égard de Damas en réclamant sans ambiguïté le retrait des forces syriennes du Liban». Celles-ci, a déclaré M. de Villiers dans un communiqué, «ne peuvent plus se prévaloir d’une occupation systématique de la part d’Israël».
La France a estimé hier que la situation au Liban-Sud restait «très délicate» après le retrait de l’armée israélienne et le déploiement du Hezbollah le long de la frontière, alors que le chef de la diplomatie française Hubert Védrine indiquait, après avoir rencontré à Lisbonne son homologue syrien Farouk el-Chareh, avoir pu se constituer «une idée plus précise» de...