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Actualités - CHRONOLOGIE

L'armée nettoie l'ancienne position d'artillerie de Zeffata Les mines continuent à faire des blessés parmi les libanais

Si le déploiement de l’armée au Liban-Sud est indispensable, c’est d’abord et surtout pour protéger la population libanaise contre ses propres débordements. L’État justifie son refus de dépêcher les forces régulières dans la partie méridionale du pays par sa détermination à ne pas jouer le rôle de garde-frontière pour les Israéliens. Et la sécurité des Libanais ? Hier, deux jeunes gens ont été blessés par l’explosion d’une mine. Un enfant de 10 ans, qui avait été grièvement blessé quelques jours plus tôt dans les mêmes circonstances, est mort hier des suites de ses blessures. Il est vrai que la présence des FSI a été consolidée dans la partie méridionale du pays, mais apparemment, elle reste insuffisante puisqu’elle ne couvre pas l’ensemble de la région. Nasser Mohammed Obeid (28 ans) et Moussa Akhdar (31 ans), tous deux originaires de Jibchit, ont été blessés alors qu’ils visitaient la position israélienne abandonnée du château de Beaufort. Le premier a eu la jambe pulvérisée et plusieurs blessures dans tout le corps. Son état est jugé critique. Le deuxième a reçu des éclats dans le corps. L’armée et la Résistance islamique ont tous deux publié des communiqués appelant la population à la prudence et insistant sur la présence de mines et d’obus qui n’ont pas explosé. Mais les gens continuaient hier, par centaines, à visiter les positions abandonnées des forces israéliennes et de l’ALS, à ramasser les munitions laissées sur place, inconscients du danger. L’armée postée aux points d’entrée de l’ancienne zone de sécurité a filtré, il est vrai, les délégations qui continuaient d’affluer vers la bande frontalière, mais c’est l’accès aux positions abandonnées qu’il fallait interdire. Une unité d’une vingtaine de soldats, commandée par un officier, est entrée dans l’ex-fortin israélien de Zeffata, mais s’est contentée de retirer un grand nombre d’artillerie avant de repartir vers le Nord, en dehors de la bande frontalière. Des sources de services de sécurité ont aussi confirmé à l’AFP que l’entrée de l’unité de l’armée dans la position d’artillerie a été temporaire, dans le seul but de «nettoyer le terrain» et afin que les civils qui vivent près de la position ne soient pas en danger. Par ailleurs, les manifestations de joie consécutives au départ des troupes israéliennes se poursuivaient hier, laissant craindre par moments, des dérapages. Le commandant de la Finul a en effet transmis aux autorités libanaises une plainte israélienne contre des jeunes sudistes qui ont lancé des bouteilles vides du côté israélien de la frontière. Selon un reportage de l’AFP, des centaines de partisans du Hezbollah narguaient et menaçaient hier les Israéliens à travers les barbelés. D’autres ont lancé des cocktails Molotov de l’autre côté de la frontière, selon le porte-parole de la Finul, M. Timor Goksel, qui a fait état d’une tension au niveau de la frontière qui n’est toujours pas totalement fermée. La porte de Abbassiyé, au pied du mont Hermon, était ouverte hier et était empruntée dans les deux sens par des Libanais. Huit anciens soldats de l’ALS se sont rendus dans la matinée en Israël à travers ce point de passage, suivis par quatre ouvriers libanais qui travaillent en Israël, mais qui ont été toutefois refoulés, selon l’AFP.
Si le déploiement de l’armée au Liban-Sud est indispensable, c’est d’abord et surtout pour protéger la population libanaise contre ses propres débordements. L’État justifie son refus de dépêcher les forces régulières dans la partie méridionale du pays par sa détermination à ne pas jouer le rôle de garde-frontière pour les Israéliens. Et la sécurité des Libanais...