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Actualités - CHRONOLOGIE

L'armée israélienne et le Hezbollah patrouillent sans incident Face-à-face des deux côtés de la frontière (photo)

«Pour la première fois, l’armée israélienne et les combattants du Hezbollah, les deux adversaires, patrouillaient hier matin de chaque côté de la frontière libano-israélienne, à moins de cinq mètres de distance», a constaté un journaliste de l’AFP. Les membres du Hezbollah se sont déployés dans les zones frontalières quelques heures après le repli total de l’armée israélienne de ce qui fut sa zone de sécurité. Le Parti de Dieu a évité jusqu’à présent tout incident avec l’armée israélienne bien que les ennemis jurés ne soient séparés, à certains endroits, que par quelques mètres. Dans une démonstration de joie mais aussi de force, des combattants du Hezbollah se moquaient hier des soldats israéliens en s’emparant du «butin» qu’ils ont abandonné au Liban-Sud. Célébrant le départ des forces de l’État hébreu, les hommes du Hezbollah mettaient la main sur des revolvers, des casques et gilets pare-balles, sous les yeux des militaires israéliens qui, sans réagir, patrouillaient de l’autre côté de la frontière. Près de la localité israélienne de Metoulla, une patrouille de soldats israéliens, dans un transport de troupes blindées, est passée devant une unité du Hezbollah, sans le moindre incident, alors qu’il y a à peine quelques jours, ces ennemis jurés ne pensaient qu’à s’entretuer. Du côté libanais, devant les deux lignes de barbelés qui matérialisent la frontière libano-israélienne, une dizaine de combattants du Hezbollah, armés de kalachnikov et de missiles antichars LAW, arborant le drapeau jaune de leur mouvement, se tenaient debout près des véhicules abandonnés par l’Armée du Liban-Sud (ALS), regardant les soldats israéliens sans réagir. Lancement de pastèque «Vous avez perdu !», lançaient plusieurs jeunes, arborant les bannières jaunes du Hezbollah, aux militaires israéliens qui, imperturbables, continuaient à réparer des brèches ouvertes dans des fils barbelés installés dans cette zone frontalière. «Mort à Israël», reprenaient à leur tour d’autres membres du Parti de Dieu, poing en l’air ou formant le signe de la victoire. D’autres s’occupaient à mettre le feu à des drapeaux israéliens. «Nous voulons vivre en paix, laissez-nous !», leur a lancé une femme vêtue de noir du côté libanais de la frontière. Et une jeune fille, qui l’accompagnait, de renchérir : «Nous vous haïssons. Retournez en Russie et laissez-nous nos terres arabes». Seul «incident» notable : un militant du Hezbollah a jeté sur une patrouille israélienne une pastèque, mais pour un motif purement gustatif. «Nous n’aimons pas vos pastèques», a-t-il lancé. Pour la plupart des Israéliens du secteur, c’était leur premier contact avec le Hezbollah. Et certains habitants de la ville frontalière de Metoulla étaient venus découvrir davantage leurs nouveaux voisins. Plusieurs habitants de la localité israélienne, interrogés sur le risque d’une reprise des attaques du Hezbollah après le retrait de leur armée, affirment qu’ils «ne veulent pas de reprise des combats» mais assurent qu’ils «sont prêts à la guerre s’ils sont provoqués». Hier, à la suite de la fin du retrait israélien du Liban, dans le nord d’Israël, la population des agglomérations de la Galilée, qui avait passé ses deux dernières nuits dans les abris, a été autorisée de sortir.
«Pour la première fois, l’armée israélienne et les combattants du Hezbollah, les deux adversaires, patrouillaient hier matin de chaque côté de la frontière libano-israélienne, à moins de cinq mètres de distance», a constaté un journaliste de l’AFP. Les membres du Hezbollah se sont déployés dans les zones frontalières quelques heures après le repli total de...