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Actualités - ANALYSE

Interrogations sur l es intentions du Hezbollah mais aussi du pouvoir

La Résistance va-t-elle poursuivre ses actions ? Le premier élément pouvant justifier un tel choix, c’est-à-dire le maintien de l’ALS, paraît annihilé comme cette milice. Du reste M. Kofi Annan demande expressément à Israël de démanteler cette ex-croissance, de lui retirer tout soutien logistique, de la désarmer. Les lahdistes n’ont pas attendu pour se désintégrer, en se livrant aux autorités du pays ou en se réfugiant en Israël. La deuxième condition posée par le Hezbollah est la libération de tous les Libanais. Il est vrai que les détenus du pénitencier de Khiam ont été libérés. Mais il reste des prisonniers en Israël même, comme cheikh Obeid ou Dirani. La formation intégriste affirme qu’elle poursuivra la lutte jusqu’à leur libération. Mais quelle forme ce combat pourrait-il prendre, alors qu’il n’y a plus d’objectifs militaires sur le terrain ? À l’exception, et c’est le troisième point soulevé par le Hezbollah, des hameaux de Chebaa. Le gouvernement libanais, tout en protestant de son droit, a pris son parti de la mise à l’écart de ce site. Mais le Hezbollah affirme qu’à ses yeux le retrait n’est pas complet et qu’il continuera ses opérations jusqu’à ce qu’il le devienne. La question intéresse cependant aussi la Syrie. À son corps défendant en quelque sorte. Car Israël lui fait assumer la responsabilité directe de Chebaa, du moment que ce territoire, occupé en 1967, est lié au Golan et soumis à la 242. Du côté du gouvernement, une source autorisée confirme que Beyrouth «ne rejette pas la résolution du Conseil de sécurité de l’Onu, tout en se réservant au sujet des hameaux de Chebaa. Nous allons tenter d’en obtenir la récupération par les voies diplomatiques». «Nous allons de même nous efforcer de faire libérer les Libanais détenus en Israël. Il se pourrait cependant que la réalisation de ces objectifs soit liée à la conclusion d’un règlement de paix global. L’essentiel pour le moment est que la force internationale certifie le retrait de l’occupant au-delà des frontières de 1923 internationalement reconnues. Quant au maintien de l’ordre, la responsabilité en incombera dans un premier temps aux Casques bleus, non à l’armée libanaise. C’est en effet à cette fin que la Force intérimaire a été créée». Ce n’est pas tout à fait le point de vue de l’Onu ou des Américains. Qui rappellent que les résolutions de 1978 précisent que la Finul doit servir de force d’appoint pour épauler les réguliers libanais. Ajoutant que sa mission est d’aider l’État libanais à rétablir sa souveraineté et non d’imposer sa propre autorité. Cette divergence d’approche va sans doute être discutée avec M. Roed-Larsen. On prête à l’envoyé de M. Annan l’intention de poser nombre de questions précises. Notamment sur le point de savoir si l’armée libanaise compte ou non se faire remettre les positions frontalières de la Finul lorsqu’elle aura achevé sa mission, qui redevient très provisoire. Les contingents internationaux auront rempli leur rôle le jour où la stabilité sera solidement assurée et où l’Administration libanaise aura rétabli ses services, justice et police comprises, dans l’enclave libérée. Si la coopération de toutes les parties, exigée par la résolution de l’Onu, est bien assurée, cela ne devrait prendre que quelques semaines. Toujours est-il que le même officiel présume que la Résistance «se conformera aux décisions du pouvoir», ce qui sous-entend qu’elle cesserait ses actions. D’autant que, selon ce responsable, «nos orientations sont soutenues par le gouvernement syrien, conformément au traité de fraternité. S’il n’y a pas coopération avec la Finul, si la retenue la plus extrême n’était pas exercée, des tensions éclateraient dans une phase très délicate. Et la Finul pourrait ne pas être en mesure de poursuivre sa mission». Auquel cas, elle pourrait être dissoute, comme le prévoit M. Annan dans son rapport. Ajoutant dans un point de presse que la situation régionale risquerait alors d’être aussi explosive «qu’à la veille de la guerre de 1967, quand le président Nasser avait demandé le retrait des forces internationales de Charm el-Cheikh».
La Résistance va-t-elle poursuivre ses actions ? Le premier élément pouvant justifier un tel choix, c’est-à-dire le maintien de l’ALS, paraît annihilé comme cette milice. Du reste M. Kofi Annan demande expressément à Israël de démanteler cette ex-croissance, de lui retirer tout soutien logistique, de la désarmer. Les lahdistes n’ont pas attendu pour se désintégrer,...