La journée du 24 mai 2000 sera marquée dans l’histoire du Liban par la fin de 22 années d’occupation israélienne au Liban-Sud. Après avoir achevé dans la nuit de mardi à mercredi le retrait de ses dernières unités de la zone de sécurité, l’État hébreu a fermé et cadenassé, à 6h 42, la voie de passage frontalière par où des milliers de Libanais se rendaient en Israël pour y travailler quotidiennement. Ce repli des troupes israéliennes s’est effectué dans le calme. Depuis hier matin, soldats de Tsahal et miliciens du Hezbollah se côtoient en un véritable face-à-face, à moins de cinq mètres l’un de l’autre, le long de la ligne barbelée qui sépare les territoires libanais et israélien. Compte tenu de cette situation nouvelle, le Premier ministre israélien Ehud Barak a lancé une sévère mise en garde à Beyrouth et Damas, soulignant que toute attaque contre Israël serait désormais considérée comme un «acte de guerre» dont l’État hébreu rendra responsables les gouvernements libanais et syrien.
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