La Communauté internationale presse le Liban d'assumer ses responsabilités Roed-Larsen : la libération menée d'une manière exemplaire

L’émissaire de l’Onu Terjé Roed-Larsen a fait preuve d’optimisme hier soir à son arrivée à Beyrouth en soulignant que «la libération du Liban-Sud est menée d’une manière exemplaire par toutes les parties concernées». «L’occupation du Liban-Sud s’achève rapidement et la souveraineté libanaise pourra prochainement être rétablie sur toute la région», a estimé M. Roed-Larsen à l’AIB. L’émissaire doit rencontrer aujourd’hui les dirigeants libanais qui lui remettront leur réponse écrite aux recommandations de l’Onu. Les dossiers de Chebaa et du déploiement de l’armée libanaise au Sud seront les principaux sujets à examiner. La mission de M. Roed-Larsen dans la région durera entr 7 et 10 jours. À New York, le secrétaire général des Nations unies Kofi Annan a annoncé pour sa part que les Casques bleus allaient être dépêchés sur place le plus tôt possible. Il a laissé entendre que la Finul, à laquelle doivent être adjoints de nouveaux effectifs, n’envisageait pas de prolonger indéfiniment sa présence au Liban et relevé qu’en fin de compte, c’est au Liban qu’incombera la tâche du maintien de la sécurité. Cette dernière remarque devient d’ailleurs, jour après un jour, un leitmotiv du discours international à propos du Liban-Sud. La secrétaire d’État Madeleine Albright, qui s’est entretenue hier avec son homologue français Hubert Védrine, y est revenue en estimant que «l’armée et la police libanaises ont un rôle à jouer pour rendre la région plus sûre». Les États-Unis faisaient savoir dans le même temps leur intention de travailler «étroitement» avec l’Onu au succès de ce qu’ils considèrent comme un «bon plan» mis au point par M. Annan. Quant à la France, elle a réaffirmé hier par la bouche de son Premier ministre Lionel Jospin son engagement à prendre part à la Finul. Mais, tout comme Jacques Chirac la veille, M. Jospin a renouvelé les conditions de Paris à une telle participation. Ne s’embarrassant pas de formules imagées, le chef du gouvernement français a évoqué, parmi ces conditions, les «engagements du gouvernement libanais tenant notamment au déploiement de l’armée libanaise».