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Actualités - CHRONOLOGIE

Libération - Le retrait est pratiquement achevé, l'ALS s'effondre et la population revient Le Sud tourne la page israélienne (photos)

Au rythme où les événements se sont succédé au Liban-Sud au cours des dernières quarante-huit heures, l’opération de retrait de l’armée israélienne de la zone de sécurité devrait être achevée dans les toutes prochaines heures. Au moment de mettre sous presse, les troupes de l’État hébreu s’apprêtaient à quitter la dernière enclave qu’elles contrôlaient encore tard en soirée, à savoir un secteur étroit délimité par le château de Beaufort (Arnoun), la localité de Marjeyoun, le village de Khiyam, à l’est, et Kfar Kila au sud, avec le village chrétien de Qleia au centre. Dans la nuit d’hier, les forces israéliennes avaient entamé leur repli de ces positions. Elles ont ainsi fait sauter leurs dernières installations attenantes au château de Beaufort et au secteur de Dabché, ce qui laissait présager la fin imminente du retrait. Comme ce fut le cas lundi dernier, c’est dans la confusion la plus totale que l’évacuation de la zone de sécurité s’est poursuivie hier. Parallèlement, la dislocation de l’Armée du Liban-Sud a été consacrée dans la journée. Près d’un millier de miliciens de l’ALS se sont rendus, depuis dimanche dernier, aux autorités, tandis que plus de 2 500 autres combattants choisissaient de trouver refuge en Israël. Cette opération historique qui met fin à 22 ans d’occupation s’est accompagnée d’un retour à leurs foyers, dans une atmosphère de liesse, des habitants des villages évacués. Le retour de la zone de sécurité dans le giron de la légalité n’a pas empêché la poursuite des raids aériens israéliens et des tirs d’artillerie entre les forces israéliennes et le Hezbollah. L’élément marquant de la journée d’hier aura été l’absence d’abus et de débordements que diverses parties craignaient. Selon des sources dignes de foi, le Hezbollah se serait en effet engagé auprès de l’État libanais à s’abstenir de pénétrer dans les villages chrétiens de l’ex-zone de sécurité. Avec la fin du retrait, l’Onu devra maintenant constater que le repli des troupes israéliennes s’est fait conformément à la résolution 425. L’envoyé spécial de M. Kofi Annan, M. Terjé Roed-Larsen, est attendu à cette fin aujourd’hui à Beyrouth. L’émissaire onusien devra agir vite du fait que les risques de dérapage persisteront encore pendant un certain temps. Le Premier ministre israélien Ehud Barak a ainsi menacé de s’en prendre aux forces régulières, «libanaises et non libanaises», au cas où Israël serait la cible de nouvelles attaques. Dans un mémorandum remis hier à M. Annan, l’État hébreu a d’ailleurs accusé la Syrie de tout faire pour saboter le retrait israélien.
Au rythme où les événements se sont succédé au Liban-Sud au cours des dernières quarante-huit heures, l’opération de retrait de l’armée israélienne de la zone de sécurité devrait être achevée dans les toutes prochaines heures. Au moment de mettre sous presse, les troupes de l’État hébreu s’apprêtaient à quitter la dernière enclave qu’elles contrôlaient...