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Actualités - CHRONOLOGIE

Coopération - Amman accueille la septième réunion ministérielle et Beyrouth se propose pour le huitième sommet Le Liban veut adhérer au réseau électrique du P-O

Le ministre des Ressources hydrauliques et électriques Sleiman Traboulsi est arrivé hier à Amman afin de participer à la septième réunion ministérielle des cinq pays du réseau proche-oriental électrique. Il a été accueilli, entre autres, par le ministre jordanien de l’Énergie Waël Sabri. Interrogé sur l’éventualité de l’union du Liban à ce réseau qui comprend déjà la Syrie, la Jordanie, la Turquie, l’Égypte et l’Irak, M. Sabri a précisé que «tout naturellement, ce réseau des cinq se transformera bientôt en réseau des six», considérant que l’adhésion officielle du Liban «est un fait qui nous honore et qui consolide les liens fraternels entre nos deux pays». Le ministre jordanien a précisé aux journalistes en évoquant les modalités effectives de ce réseau : «Chaque pays membre peut acheter et vendre de l’énergie à n’importe quel autre», évoquant les coûts, «ils varieront toujours en fonction du prix de l’essence», et indiquant que la vocation de ce réseau demeurait le renforcement des liens entre les différents pays membres, indépendamment de toute considération politique. «Le Liban a présenté officiellement sa candidature afin qu’il puisse bénéficier, en cas de besoin, de l’énergie électrique à des prix adéquats», a affirmé M. Traboulsi à l’AIB aux journalistes présents. Donnant comme exemple, afin d’expliquer le pourquoi de ces prix-là, l’utilisation du gaz égyptien et de l’eau turque dans la production respective d’électricité de ces deux pays, le ministre a précisé que Beyrouth, en cas d’urgence, pourrait profiter d’environ 500 mgw grâce à ce réseau, «une énergie électrique non polluante et au service de l’environnement». Interrogé sur la date à laquelle le Liban pourra bénéficier concrètement de l’application de cet accord, M. Traboulsi a déclaré, rappelant l’approbation par le Conseil des ministres à cette initiative, qu’«il fallait maintenant attendre l’aval de la Chambre des députés». Et à la question de savoir comment le Liban pourrait profiter de ce réseau dans le cadre d’une éventuelle nouvelle agression israélienne, il a confirmé que «le Liban utilise actuellement le réseau existant entre lui et la Syrie, étant donné que les sous-stations de la centrale de Beddawi-Deir Amar sont inopérantes». Et à son arrivée à Amman, M. Traboulsi a convié les ministres des cinq pays membres à se rendre à Beyrouth pour la huitième réunion du réseau électrique proche-oriental. D’autre part, le secrétariat général du réseau a chargé une société internationale de conseils d’établir une étude de faisabilité quant à la construction d’un centre de surveillance et de coordination entre les cinq pays du réseau et le Liban, la Libye, le Maroc, l’Algérie et la Tunisie. Ce centre prendra en charge les opérations d’échanges de l’énergie électrique entre les pays concernés, et les frais de cette étude ont été offerts par le Fonds arabe pour le développement économique et social. Le directeur général de l’Électricité jordanienne a estimé que la ligne de courant entre la Jordanie et la Syrie sera bientôt mise en service, et celle entre la Syrie et la Turquie à la fin de l’année. Ainsi, la première phase du programme englobant le réseau électrique Syrie-Turquie-Jordanie-Égypte sera opérationnelle fin 2000. Quant à la deuxième phase, qui concerne le réseau électrique Syrie-Irak, Irak-Turquie et Syrie-Liban, elle serait effective vers la fin de l’an 2002, le Liban pourra ainsi profiter de la possibilité d’utiliser, pour cinq ans dans un premier temps, 300 mgw, et jusqu’à 500 mgw dans un deuxième temps. Ce programme à six sera, en fait, relié aux pays du Maghreb arabe, après la réalisation du réseau Tunisie-Libye durant l’année 2001, de même qu’il sera relié au réseau européen à travers la Turquie au Nord, le Maroc avec l’Espagne à l’ouest. Enfin, il est à noter la présence, aux côtés du ministre Traboulsi et de son homologue jordanien Sabri, du ministre égyptien de l’Électricité et de l’Énergie Ali el-Saïdi, du ministre irakien de la Commission électrique Youssef Yaacoub, du ministre syrien de l’Électricité Mounib Saëm el-Dahr, du ministre turc de l’Énergie et des Ressources naturelles Jumhur Ursamur, le secrétaire libyen à l’Électricité Omran Abou Karaa, ainsi que le président du conseil d’administration du Fonds arabe pour le développement économique et social, Abdellatif Alhamad.
Le ministre des Ressources hydrauliques et électriques Sleiman Traboulsi est arrivé hier à Amman afin de participer à la septième réunion ministérielle des cinq pays du réseau proche-oriental électrique. Il a été accueilli, entre autres, par le ministre jordanien de l’Énergie Waël Sabri. Interrogé sur l’éventualité de l’union du Liban à ce réseau qui comprend...