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Actualités - CHRONOLOGIE

Liban-Sud - L'Etat hébreu refuse de désarmer sa milice auxiliaire sans garanties Le Hezbollah pardonnera à tout membre de l'ALS qui tuera un israélien

Le Hezbollah a promis hier de «pardonner» à tout membre de l’Armée du Liban-Sud (ALS) qui tuerait «un Israélien ou un de ses responsables», alors qu’un haut responsable israélien laissait entendre que l’ALS ne serait pas désarmée en l’absence de garanties de sécurité de la part de l’État libanais pour ses membres. «Tout agent pro-israélien qui tue un Israélien ou un responsable de l’ALS et qui fuit la zone occupée sera considéré comme un repenti et le Hezbollah demandera (au gouvernement) qu’il soit amnistié», a déclaré le numéro deux du Hezbollah, cheikh Naïm Kassem, lors d’un meeting organisé hier au Liban-Sud. Cheikh Kassem a assuré que son parti «ferait alors tout son possible afin de sauver de la mort ou de la prison tout agent pro-israélien qui saisirait cette dernière chance». Les responsables libanais avaient rejeté la demande d’amnistie des miliciens de l’ALS formulée le 8 mai par son chef, le général Antoine Lahd. Le chef de l’ALS, le général Antoine Lahd avait demandé le 8 mai au chef de l’État Émile Lahoud d’amnistier les membres de sa milice, comme cela avait été le cas pour les autre formations paramilitaires du pays en 1991. Mais les responsables ont rejeté cette demande. Les 2 500 membres de l’ALS seront poursuivis par la justice libanaise pour «trahison». Le général Lahd a été condamné à mort pour «collaboration avec l’ennemi israélien». Le 15 avril, le chef du Hezbollah Hassan Nasrallah avait menacé de «liquider» les membres de l’ALS qui ne se livreraient pas à la justice après le retrait israélien du Liban-Sud, prévu d’ici au 7 juillet. «Les agents pro-israéliens ont le choix entre s’exiler, se livrer à la justice ou se faire tuer par les Moujahidine», avait-il estimé. De son côté, le vice-ministre israélien de la Défense Ephraïm Sneh a indiqué hier à la radio militaire israélienne que «les membres de l’ALS disposeront de la possibilité de se défendre tant qu’ils n’auront pas obtenu une amnistie de la part du gouvernement libanais et qu’ils devront vivre à proximité du Hezbollah». Ce proche du Premier ministre israélien Ehud Barak a toutefois reconnu que l’ALS «traverse une phase difficile car personne ne sait à 100 % ce qui se passera après juillet», échéance pour le retrait militaire israélien du Liban-Sud. M. Barak avait tenté jeudi au cours d’une rencontre avec le général Lahd de rassurer ce dernier sur l’avenir des membres de cette milice en affirmant qu’Israël agira «pour faire en sorte que l’ALS soit traitée comme l’ont été, dans le passé, les autres milices par le gouvernement libanais». M. Sneh a par ailleurs réaffirmé qu’Israël comptait se retirer d’ici à juillet sur «la ligne frontière entre les deux pays de 1923», à l’époque du mandat français sur le Liban et britannique sur la Palestine, tout en exprimant l’espoir «qu’une force de l’Onu remplira le vide après notre retrait». «Mais il y a une bataille politique qui est en cours car la Syrie, par l’intermédiaire du Liban, a présenté une série d’exigences exagérées et absurdes que nous ne pouvons accepter», a ajouté M. Sneh.
Le Hezbollah a promis hier de «pardonner» à tout membre de l’Armée du Liban-Sud (ALS) qui tuerait «un Israélien ou un de ses responsables», alors qu’un haut responsable israélien laissait entendre que l’ALS ne serait pas désarmée en l’absence de garanties de sécurité de la part de l’État libanais pour ses membres. «Tout agent pro-israélien qui tue un Israélien...