Processus de paix Feu vert à la construction d'un quartier juif à Abou Dis

Les pourparlers de paix israélo-palestiniens, déjà mis à mal par le rappel dimanche par l’État hébreu de son équipe de négociateurs à Stockholm, ont reçu un nouveau coup avec l’annonce hier par la municipalité israélienne de Jérusalem de l’approbation d’un projet controversé de construction d’un quartier juif dans le village d’Abou Dis, limitrophe du secteur arabe de la Ville sainte. Cette mesure a été immédiatement dénoncée comme «destructive» par les Palestiniens et visant à bloquer le processus de paix. Le transfert de trois villages, Abou Dis, el-Azarieh et Suwahara, sous contrôle total de l’Autorité palestinienne, avait été décidé le 15 mai par Israël avant qu’il ne reporte cette mesure, invoquant la flambée de violence dans les territoires palestiniens. Les violentes manifestations, qui se succèdent depuis le 10 mai, ont débuté dans le cadre d’une campagne, lancée par le Fateh de Yasser Arafat, en faveur des 1 600 prisonniers palestiniens détenus par l’État hébreu. Elles ont déjà fait six morts parmi les Palestiniens et plus de 600 blessés, dont une vingtaine de soldats israéliens et une fillette israélienne grièvement brûlée. En fin de nuit, les États-Unis, à l’image de Paris en journée, ont renouvelé leur appel à la retenue aux protagonistes. Washington a demandé à toutes les parties d’«exercer le maximum de retenue et de débattre des problèmes à la table des négociations et non dans la rue».