Actualités - OPINION
Les vignobles de Bethsabée
Par I. J., le 18 mai 2000 à 00h00
On dirait le titre d’un roman de Pierre Benoît à l’eau de jasmin : Les hameaux de Beit-Chebaa. Troublante coïncidence : la Bethsabée de la Bible se nomme en hébreu Bat-sheba. Comme quoi, contrairement à l’adage, il peut arriver à l’Histoire de repasser le même plat. Bethsabée, célèbre pour sa beauté, convoitée par David, était la femme d’un officier, Urie, que le roi fit périr en l’envoyant au front. Abominable élimination, suivie d’un honteux mariage, que le prophète Nathan condamna dans une imprécation restée bibliquement célèbre (II Samuel, XII, 1-25). Les fils de David veulent aujourd’hui rééditer l’exploit de l’ancêtre, du côté des pentes de Chebaa, transformées en vignobles et en piste de ski. On attend Nathan, c’est-à-dire Annan, pour confirmer qu’il y a spoliation. Car clamer notre droit, indéniable autant qu’inaliénable, ne suffit pas : nul n’est prophète en son pays, quand il reste occupé. En temps de guerre ou en temps de paix.
On dirait le titre d’un roman de Pierre Benoît à l’eau de jasmin : Les hameaux de Beit-Chebaa. Troublante coïncidence : la Bethsabée de la Bible se nomme en hébreu Bat-sheba. Comme quoi, contrairement à l’adage, il peut arriver à l’Histoire de repasser le même plat. Bethsabée, célèbre pour sa beauté, convoitée par David, était la femme d’un officier, Urie, que le roi fit...
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