Philippines Les otages autorisés à téléphoner à leurs proches (photo)

Les otages retenus depuis plus de trois semaines par des rebelles islamistes dans le sud des Philippines se sont entretenus hier par téléphone avec leurs familles pour la première fois depuis leur capture. Rien n’indique cependant un dénouement rapide de la crise qui a débuté le 23 avril dernier sur un îlot malaisien et se poursuit depuis sur l’île de Jolo, à un millier de kilomètres au sud de Manille. L’envoyé spécial de Radio France, qui a pu se rendre auprès des 21 captifs, a déclaré que les rebelles les avaient autorisés à se servir de son téléphone satellite pour appeler leurs proches. Le journaliste français a ajouté que les ravisseurs refusaient de relâcher leurs otages par petits groupes, indiquant qu’ils les libéreraient tous ensemble lorsque les négociations auront abouti. L’équipe des négociateurs philippins, qui était retournée ce week-end à Manille pour informer le président Joseph Estrada, ne devrait pas être en mesure de reprendre ses pourparlers avec les rebelles avant jeudi, voire vendredi. Le mauvais temps les a empêchés hier de regagner Jolo, a expliqué Robert Aventajado, qui dirige l’équipe. «Nous voulons (reprendre) le plus vite possible mais vous savez que des arrangements doivent être passés», a-t-il ajouté.