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Actualités - CHRONOLOGIE

Damas assure l'Onu de sa coopération après le départ des israéliens (photo)

L’émissaire spécial des Nations unies Terjé Roed-Larsen a estimé hier à Amman que l’instauration de la paix au Liban-Sud après le retrait israélien annoncé dépendrait du bon vouloir des parties concernées. La veille, M. Roed-Larsen avait affirmé à Damas avoir obtenu l’engagement de la Syrie à coopérer avec l’Onu pour l’application des résolutions 425 et 426 de l’Onu après le retrait israélien. M. Roed-Larsen est arrivé dimanche soir à Amman dans le cadre d’une tournée dans la région. «Nous travaillerons dur avec les parties concernées dans la région et ailleurs, en vue d’assurer (la paix). Des semaines intéressantes nous attendent donc», a t-il déclaré à l’issue d’un entretien avec le ministre jordanien des Affaires étrangères Abdel Ilah Khatib. À la question de savoir s’il s’attendait à des problèmes à la suite du retrait israélien, l’émissaire de l’Onu a répondu par l’affirmative, avant d’ajouter : «C’est pour cela que nous avons demandé aux diverses parties de faire preuve de retenue dans cette situation difficile». «Si nous obtenons la coopération nécessaire des deux parties, les gouvernements d’Israël et du Liban, je suis certain que nous pourrons éviter» de tels problèmes, a-t-il souligné. En recevant M. Roed-Larsen, le roi Abdallah II de Jordanie a de son côté jugé «nécessaire» que le retrait israélien du Liban, prévu d’ici au 7 juillet, «s’étende à tout le territoire libanais» occupé et a exprimé son «appréciation» des efforts de l’Onu en vue d’instaurer la paix dans la région, selon une source officielle jordanienne. L’entretien a porté sur les derniers développements dans la région, en particulier ceux liés au Liban, et sur les moyens de relancer les divers volets du processus de paix, selon la même source. À Damas, l’émissaire de l’Onu avait déclaré avoir obtenu les «assurances» du ministre syrien des Affaires étrangères Farouk el-Chareh sur «le soutien de la Syrie aux Nations unies». «La Syrie soutient le rôle de l’Onu pour l’application des deux résolutions (425 et 426) et de toutes les autres résolutions du Conseil de sécurité afférentes», a confirmé pour sa part M. Chareh. Cité par l’agence officielle Sana, le chef de la diplomatie syrienne a souligné «la nécessité pour l’Onu de remplir les responsabilités qui lui incombent». La Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul) devrait «s’acquitter de la mission de sécurité qui lui est dévolue de façon à ne pas donner à Israël le moindre prétexte pour menacer la sécurité, la paix et la stabilité dans la région», a-t-il ajouté. M. Roed-Larsen a indiqué avoir évoqué avec le ministre syrien le rôle que jouerait une force internationale au Liban-Sud après le retrait d’Israël. Il a indiqué avoir sollicité de M. Chareh «son point de vue et ses conseils sur plusieurs questions relatives aux résolutions 425 et 426» du Conseil de sécurité dont, a-t-il ajouté, l’application «requiert la coopération totale des parties concernées». La Syrie avait déjà apporté le 4 mai, pour la première fois, un soutien clair au rôle qui serait dévolu à la Finul après le retrait israélien. Cette position, susceptible d’apaiser les craintes d’éventuelles violences après le retrait, a été exprimée dans un communiqué publié au terme de la réunion de Palmyre entre M. Chareh et ses homologues séoudien Séoud el-Fayçal et égyptien Amr Moussa. Le communiqué conjoint avait souligné la nécessité que «la Finul accomplisse la mission dont elle a la charge dans le domaine de la sécurité, de manière à permettre à l’Onu d’assumer ses responsabilités prévues par les résolutions 425 et 426». L’émissaire de l’Onu s’est félicité de la teneur de ce communiqué qui, a-t-il dit, apporte «une sorte d’appui inconditionnel à l’Onu (...) dont nous avons besoin pour assumer notre lourde responsabilité envers le peuple et le gouvernement du Liban en vertu des résolutions» du Conseil de sécurité. Il a en outre affirmé partager avec M. Chareh «la conviction que la paix dans la région ne peut se réaliser que par un règlement juste, durable et global, sur la base de toutes les résolutions du Conseil de sécurité, y compris les 242 et 338». Samedi, M. Roed-Larsen s’était rendu au quartier général de la Finul à Nakoura pour examiner avec ses responsables «le nouveau rôle, le nouveau défi auquel elle fera face après le retrait israélien», avait-on indiqué auprès du bureau d’information de la Finul à Tyr. L’émissaire a effectué une tournée dans les positions des Casques bleus indiens, les seuls des neuf contingents de cette force à être déployés à l’intérieur de la zone occupée par Israël. Il a également visité des positions des contingents déployés à la lisière extérieure de cette zone et examiné avec leurs commandants les difficultés auxquelles ils font face. M. Roed-Larsen a en outre examiné avec des observateurs militaires de l’Onu pour la surveillance de la trêve de 1949 (Onust) les cartes délimitant les frontières entre le Liban et Israël, a-t-on ajouté.
L’émissaire spécial des Nations unies Terjé Roed-Larsen a estimé hier à Amman que l’instauration de la paix au Liban-Sud après le retrait israélien annoncé dépendrait du bon vouloir des parties concernées. La veille, M. Roed-Larsen avait affirmé à Damas avoir obtenu l’engagement de la Syrie à coopérer avec l’Onu pour l’application des résolutions 425 et 426 de...