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Actualités - INTERVIEWS

Mois du Japon Le kimono sous toutes ses coutures

L’ambassade du Japon a inauguré un mois d’activités culturelles placées sous son égide par une présentation de kimonos à l’hôtel al-Bustan. Ce défilé-exposition, organisé par la Fondation japonaise en collaboration avec le Akane Kimono Club, a été l’occasion de découvrir de somptueux vêtements traditionnels japonais sous toutes les coutures. Rencontre avec Yuko Ito, présidente fondatrice du Akane Kimono Club de Tokyo. À présent, peu de Japonais portent encore un kimono. Ce vêtement est assez cher et rend les mouvements plus difficiles. Cependant, les kimonos sont souvent décorés d’ornements de grande beauté et de réelle qualité artistique. Le kimono , art ou artisanat ? «Anciennement, au Japon, il était courant que les objets de la vie quotidienne (vaisselle, laque, etc.) soient aussi des objets d’art. L’objet d’art, pour être reconnu comme tel, doit-il être destiné à n’être qu’exposé aux regards ? Vu de l’extérieur du Japon, qu’en pensez-vous ? Un objet d’usage quotidien, quel que soit son niveau artistique, sera-t-il considéré comme de l’artisanat ? Nous pensons qu’il est agréable de pouvoir utiliser de tels objets, profitant à la fois de leur beauté et de leur utilité». explique la présidente fondatrice de l’Akane Kimono Club. Elle a fondé ce club dans le but de promouvoir le port du kimono et de faire revivre les traditions de son pays. «C’était le dernier vœu de mon époux», dit-elle. «C’est également dans cette même optique que j’ai créé une école qui enseigne le port de ce vêtement». Yuko Ito se présente également comme créatrice de kimonos. Dans ses créations, elle conserve pleinement l’aura sobre et raffinée qui est la marque des textiles des siècles anciens, et l’applique aux kimonos contemporains. Elle a fait plus que d’expérimenter tous les types de techniques de teinture, car elle a élaboré une expression authentique de la lumière. En utilisant des teintures modernes qui produisent une large gamme de couleurs et de nuances, elle a pu produire un nouveau moyen d’expression artistique et, en conséquence, elle est reconnue non seulement comme artisan, mais comme créateur au sens plein du mot. Pour l’exposition du al-Bustan, elle a choisi de présenter des kimonos qui datent de la période Heian (794 – 1192). «Durant cette période, les grandes familles de la Cour ont joué un rôle politique très important et une culture japonaise originale s’est épanouie». Au Japon, les kimonos «Junihitoe» et «Sokutai» sont les fleurs de nos costumes nationaux. Le «Junihitoe» est le kimono qui comporte douze couches de tissus. Le «Sukotai» est celui qui est porté par la famille impériale et pour les grandes occasions. Un des plaisirs du kimono, c’est l’harmonie des couleurs et des divers motifs. «Comme notre pays a quatre saisons, on choisit un motif à priori de la saison, c’est chic», dit-elle en riant. Il y a des motifs : «Shizen-monnyou (un motif de la nature)» qui représentent des scènes de la nature comme l’eau qui coule, les nuages ou la neige, «Shyokubutsu-monyou (motifs de feuilles et d’arbres)» ou des fleurs d’arbres comme un Sakura, un camélia, une glycine, une feuille rouge, ou un pin, un bamboo et des autres... Les kimonos sont faits en soie et quelques-uns en coton pour l’été. Les kimonos en soie sont faits à la main. Les mariés sont habillés avec des kimonos blancs et colorés. Les femmes invitées sont habillées en noir. Il y a deux sortes de souliers : avec ou sans talon. Ils sont faits en bois, en cuir et en vinyle. «Cela prend une heure trente minutes pour s’habiller», conclut Yuko Ito. Mais le résultat est si beau à voir...
L’ambassade du Japon a inauguré un mois d’activités culturelles placées sous son égide par une présentation de kimonos à l’hôtel al-Bustan. Ce défilé-exposition, organisé par la Fondation japonaise en collaboration avec le Akane Kimono Club, a été l’occasion de découvrir de somptueux vêtements traditionnels japonais sous toutes les coutures. Rencontre avec Yuko...