Abou Arz : les Gardiens du Cèdre resteront au Liban-Sud

Le chef des Gardiens du Cèdre a affirmé hier que ses hommes resteraient au Liban-Sud et «poursuivraient la lutte» après un retrait israélien, rapporte une dépêche AFP datée de Jérusalem. «Israël est libre de prendre la décision qu’il veut, quant à nous nous resterons au Liban-Sud et continuerons le combat contre les terroristes du Hezbollah et la Syrie qui les soutient», a déclaré Étienne Sakr, plus connu sous le nom de guerre de Abou-Arz, lors d’une conférence de presse organisée par un groupe d’extrémistes de droite israéliens. Il a estimé qu’Israël avait une «dette morale» envers ses alliés libanais et devait donc continuer à fournir aide et assistance aux miliciens de l’Armée du Liban-Sud (ALS) après son retrait du Liban. Il a demandé aussi qu’Israël maintienne sa frontière ouverte pour permettre à des dizaines de milliers de Libanais du Sud de continuer à travailler sur son sol. Il a mis en garde Israël contre un retrait unilatéral du Liban qui laisserait ce pays sous la domination de la Syrie, affirmant que la «sécurité d’Israël et du Liban ne serait assurée que lorsqu’il y aura un véritable gouvernement indépendant à Beyrouth et non des hommes aux ordres de Damas». Le chef de l’ALS, dans laquelle servent des Gardiens du Cèdre, le général Antoine Lahd, avait affirmé le 3 avril que sa milice «continuerait à exister» en cas de retrait israélien du Liban-Sud, posant des conditions à une prise en charge de cette région par l’État libanais.