Retrait - Hoss résolument optimiste pour l'avenir Roed-Larsen : le Liban a rendez-vous avec l'Histoire (photo)

Arrivé hier soir à Beyrouth, l’émissaire de l’Onu Terjé Roed-Larsen a aussitôt donné un avant-goût de l’importance cruciale de sa mission en déclarant qu’après 22 ans, la communauté internationale avait «de bonnes raisons de croire que le Liban-Sud sera bientôt libre et que l’autorité libanaise y sera finalement restaurée». «Une fois de plus, ce grand pays a rendez-vous avec l’Histoire», a lancé l’émissaire, pour qui «il n’est pas exagéré d’affirmer que les yeux du monde entier sont tournés vers le Liban». Indiquant avoir reçu des assurances d’Israël sur le fait que le retrait se fera en conformité totale avec les résolutions 425 et 426, il a précisé que ces textes ne souffrent «aucun compromis». «D’abord, a-t-il dit, il faudra un retrait total d’Israël du Liban, qui devra être confirmé par l’Onu. Ensuite, la paix internationale et la sécurité dans la région devront être restaurées et enfin, l’autorité effective du gouvernement libanais devra être rétablie». «La 425 nous indique l’objectif, nous devons déterminer comment l’atteindre», a-t-il ajouté, résumant le but de sa mission. M. Roed-Larsen se réunira aujourd’hui avec le chef de l’État Émile Lahoud et le Premier ministre Sélim Hoss, qui lui feront part de la position libanaise. Beyrouth va insister sur le respect de la frontière de 1923, incluant la région des fermes de Chebaa, occupées par Israël depuis 1967. M. Hoss s’est déclaré une nouvelle fois «optimiste» pour l’avenir, les indications lui parvenant de l’étranger montrant une réelle volonté israélienne de se retirer totalement du Liban. Mais on n’en est pas là pour le moment. Une nouvelle dégradation de la situation sur le terrain s’est soldée par 14 blessés civils au Liban-Sud, des suites d’un raid aérien israélien. La tension demeurait vive en soirée.