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Actualités - COMMUNIQUES ET DECLARATIONS

Liban-Sud - Roed-Larsen a entamé sa tournée au PO Retrait : Israël met les bouchées doubles

Le Premier ministre israélien Ehud Barak préparait activement hier le retrait militaire du Liban-Sud avec ses ministres et l’émissaire de l’Onu Terje Roed-Larsen, qui a entamé une mission de 13 jours dans la région, centrée sur ce retrait. La tournée de M. Roed-Larsen englobera notamment le Liban. «Nous respecterons les délais que nous nous sommes fixés pour quitter le Liban (d’ici au 7 juillet), et sommes très heureux des réactions internationales, en particulier de la France qui a exprimé avec tous les membres du Conseil de sécurité le désir d’assurer le calme et de contribuer aux efforts de paix», a déclaré le chef de la diplomatie israélienne David Lévy avant une rencontre avec M. Roed-Larsen, qui devait aussi s’entretenir avec M. Barak. «La décision de retrait du Liban a été prise par notre gouvernement en conformité avec les résolutions du Conseil de sécurité de l’Onu (425 et 426), et Israël a l’intention de coopérer avec les Nations unies», a-t-il poursuivi. «Il se peut aussi que cette démarche (le retrait israélien) apporte des fruits au Liban, et lui permette de regagner sa place comme pays souverain sur la scène internationale», a-t-il ajouté. «Israël a pris sa décision dans son intérêt, qui exprime aussi sa confiance dans la force de Tsahal (son armée). Je pense que toutes les parties pèseront le pour et le contre et parviendront à la conclusion que la violence ne résout rien et qu’il vaut mieux envisager l’avenir dans une perspective constructive. Nous espérons l’avènement d’une nouvelle ère», a encore dit M. Lévy. «Nous sommes prêts à vérifier tout ce qui sera soulevé. Naturellement, nous attendons aussi du gouvernement libanais qu’il comprenne l’importance pour le Liban lui-même de cette décision», a-t-il ajouté. «Nous attendons d’avoir la coopération de toutes les parties. Je tiens à dire que le secrétaire général de l’Onu fait tout ce qu’il est possible de faire afin de mettre en place tout ce qui est nécessaire pour prévenir tout danger d’une escalade ou d’une explosion et afin que le calme, la sérénité et peut-être la souveraineté du Liban deviennent une réalité», a poursuivi le chef de la diplomatie israélienne. «Nous sommes optimistes, et faisons tout ce qui est nécessaire afin de sauvegarder notre sécurité par la force, par l’intelligence, par le courage, avec l’espoir de voir enfin une nouvelle atmosphère qui sera peut-être le commencement d’une nouvelle ère de paix», a-t-il dit. Aux propos du ministre syrien des Affaires étrangères Farouk el-Chareh, qui, lors de sa visite à Paris, mardi et mercredi, a accusé Israël de vouloir «tromper jusqu’aux grandes puissances» sur ses intentions, et affirmé redouter que les Casques bleus ne se trouvent impuissants face à l’armée israélienne en cas d’attaques contre le Liban, M. Lévy a répliqué de façon très sèche: «Pour la Syrie, sa mainmise sur le Liban est plus importante que la paix, car on ne fait pas la paix à coups de menaces et d’ultimatums», a-t-il affirmé. Le ministre israélien a exclu que la Syrie puisse remettre en cause le retrait. «Nous sommes engagés dans la bonne direction et notre décision (sur le retrait) nous a permis de remporter un succès impressionnant sur le front international», s’est félicité M. Lévy. «La Syrie connaît la force de notre armée et elle sait que si elle tente quoi que ce soit, toute la responsabilité lui retombera dessus», a-t-il prévenu. Par ailleurs, le cabinet de sécurité israélien s’est réuni pour examiner les modalités pratiques du retrait. Le directeur général du ministère israélien de la Défense, le général de réserve Amos Yaron, a précisé à la radio qu’Israël allait investir 1 milliard de shekels (250 millions de dollars) pour financer cette opération et renforcer les mesures de protection de ses localités frontalières. Ces travaux impliquent notamment de repositionner la clôture le long de la frontière internationale, de poser des filets d’acier destinés à faire écran à des obus de mortier ou à des roquettes, et de construire des bunkers et des postes d’observation. La mission de Roed-Larsen Selon des diplomates à l’Onu, la mission de M. Roed-Larsen consiste à obtenir le maximum de garanties de sécurité pour la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul), qui compte 4 500 Casques bleus. Aux termes des résolutions 425 et 426 du Conseil de sécurité, la Finul devrait constater le retrait israélien, restaurer la paix et la sécurité internationale et aider le gouvernement libanais à rétablir son autorité dans la région. La radio publique israélienne a pour sa part indiqué que l’envoyé de l’Onu allait tenter d’obtenir la date exacte du retrait israélien, afin que les Nations unies puissent se préparer. Jusqu’à présent, M. Barak s’est contenté d’indiquer que l’opération aurait lieu «d’ici au 7 juillet», date du premier anniversaire de la formation de son gouvernement. Citant des responsables israéliens, la radio a indiqué que le secrétaire général de l’Onu Kofi Annan souhaitait porter les effectifs de la Finul à 7 000 Casques bleus.
Le Premier ministre israélien Ehud Barak préparait activement hier le retrait militaire du Liban-Sud avec ses ministres et l’émissaire de l’Onu Terje Roed-Larsen, qui a entamé une mission de 13 jours dans la région, centrée sur ce retrait. La tournée de M. Roed-Larsen englobera notamment le Liban. «Nous respecterons les délais que nous nous sommes fixés pour quitter le...