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Actualités - CHRONOLOGIE

Rallye de Tunisie - Une femme fait trembler le vainqueur Schlesser s'impose de justesse devant Kleinschmidt

Le Français Jean-Louis Schlesser a finalement réussi à imposer son expérience et la puissance de son buggy Renault, à Tunis, à l’issue de huit jours de course dans le sable, la caillasse et les pistes sinueuses des forêts d’eucalyptus du rallye de Tunisie, mais une femme l’a fait trembler jusqu’au bout, l’Allemande Jutta Kleinschmidt au volant de sa Mitsubishi Pajero. Leur duel s’est achevé sur la côte déchiquetée du cap Serrat avec un écart si ténu (2 minutes et 2 secondes) qu’il faut maintenant attendre le jour prochain où une femme remportera une épreuve du championnat du monde des rallyes-raids. Et ce sera vraisemblablement elle. Si le sport automobile est traditionnellement dominé par les hommes, quelques femmes y ont néanmoins excellé, telle la Française Michelle Mouton dans les années 80, qui avait même manqué pour quelques points le titre de championne du monde des rallyes à la barbe des Hannu Mikkola, Bjorn Waldegaard, Guy Fréquelin et autres Walter Rohrl et Ari Vatanen, après en avoir remporté plusieurs manches. Vingt ans après, Jutta Kleinschmidt a à son tour traité d’égal à égal, «ou presque», selon Schlesser. Celle qui avait déjà remporté des étapes du Dakar et occupé brièvement la tête du classement général, a gagné en confiance depuis. Dans le sud tunisien, jeudi, elle possédait plus de 20 minutes d’avance sur celui qui reste sur deux victoires consécutives au Dakar et qui défendait son double «titre» 98 et 99 en Tunisie. Puissance du buggy Ensuite deux crevaisons ont fait fondre cette avance à une dizaine de minutes, puis le terrain, en revenant vers le nord le long de la frontière algérienne, a permis à la puissance du buggy à moteur Renault de «Schless» de revenir à coup de 3-4 minutes. Une puissance «secrète, mais sans doute énorme», selon Pierre Lartigue, ancien double champion du monde des rallyes-raids, huit fois vainqueur à Tunis, et «ami de 20 ans» de Schlesser. Au départ de la courte (120 km) étape terminale entre Tabarka et le cap Serrat, Schlesser partait avec un capital a priori confortable de 3 min 52 sec, mais il se gardait de crier victoire. Et sur la ligne d’arrivée, franchie une nouvelle fois victorieusement par Jutta Kleinschmidt, tout de rouge vêtue dans sa Pajero ton sur ton, le chronomètre ne laissait la victoire au Français que pour 2 min 02 sec. À la décharge de ce dernier, une ultime passe d’armes avec «l’ami» Lartigue, qu’il accusa de l’avoir freiné pendant 50 kilomètres avant d’être «contraint de pousser» son buggy IPSO jaune sur le bas côté d’un petit coup de capot avant pour pouvoir le doubler... Jutta Kleinschmidt, marrie après avoir entrevu le bonheur sur la falaise balayée par le vent au-dessus de la Méditerranée, est néanmoins venue féliciter son vainqueur. Son mentor aussi. Quand elle a abandonné la course moto, c’est dans mon écurie, avec mes buggys, qu’elle est venue courir, rappelait Schlesser. «Elle se rapproche. La différence, cette fois, s’est sans doute faite sur des petites erreurs de jeunesse de sa part. Deux ou trois petites choses que j’avais dû oublier de lui apprendre avant qu’elle ne me quitte...»
Le Français Jean-Louis Schlesser a finalement réussi à imposer son expérience et la puissance de son buggy Renault, à Tunis, à l’issue de huit jours de course dans le sable, la caillasse et les pistes sinueuses des forêts d’eucalyptus du rallye de Tunisie, mais une femme l’a fait trembler jusqu’au bout, l’Allemande Jutta Kleinschmidt au volant de sa Mitsubishi Pajero....