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Actualités - CHRONOLOGIE

Procès - Un manifestant porté disparu Grève ouverte de la faim des détenus aounistes

Les détenus aounistes, condamnés jeudi soir par le Tribunal militaire à des peines variant entre dix jours et un mois et demi de prison, ont entamé hier matin une grève de la faim. Les jeunes gens, incarcérés depuis hier à la prison de Roumié,ont pu faire parvenir un message écrit à leurs proches. Dans ce message, les huit détenus expliquent les raisons pour lesquelles ils ont choisi d’observer une grève ouverte de la faim. Ils indiquent avoir entamé leur acte en signe de condamnation «de la répression sauvage dont nous avons été la cible et des violations de la Charte des droits de l’homme». «Le respect de cette charte est garanti par la Constitution libanaise», rappellent-ils. Dans leur message, les jeunes étudiants dénoncent «les mauvais traitements, infligés par les forces de l’ordre au cours des manifestations». «Nous avons été battus à coups de crosse et de matraque», indiquent-ils. Ils disent «refuser les jugements pénaux rendus par le Tribunal militaire». Pour eux, «ces jugements feraient rougir de honte les systèmes les plus totalitaires». Ils souhaitent que leur grève de la faim soit «un cri qui réveillera les consciences». Les avocats de Naïm Aoun, Ziad Abs, Tony Atayek, Tony Oriane, Patrick Samaha, Rabih Maalouly, Paul et Pierre Bassil comptent présenter un recours en cassation demain samedi. La cour devrait fixer la date de l’audience à mardi prochain. Jean-Pierre Dib, étudiant en troisième année de droit à l’Université libanaise, arrêté jeudi dans la rue, à Dekouané, à l’issue des manifestations, et qui devait être jugé avec ses camarades, est porté disparu. Durant la journée d’hier, ses avocats se sont adressés en vain à la police et au Tribunal militaire. Au cours de la nuit de jeudi à vendredi, un sit-in a été organisé à la faculté d’information de l’UL à Fanar. Cette manifestation, qui a rassemblé plus de 150 jeunes venus de plusieurs universités, s’est poursuivie jusqu’à hier matin avec quelque 25 étudiants. «C’était notre seule manière de garder l’université ouverte malgré le début du congé de Pâques», ont expliqué ceux qui se trouvaient encore sur place hier midi. Après la vague d’arrestations, les institutions universitaires, bien qu’encerclées par les tanks de l’armée et des jeeps de la police militaire, représentent les seuls refuges pour ces jeunes qui militent pacifiquement pour la liberté. Aujourd’hui, des étudiants venus de toutes les universités du pays se rassembleront dès le matin à Bkerké, pour participer à la cérémonie de «l’enterrement du Crucifié».
Les détenus aounistes, condamnés jeudi soir par le Tribunal militaire à des peines variant entre dix jours et un mois et demi de prison, ont entamé hier matin une grève de la faim. Les jeunes gens, incarcérés depuis hier à la prison de Roumié,ont pu faire parvenir un message écrit à leurs proches. Dans ce message, les huit détenus expliquent les raisons pour lesquelles ils...